Jérôme Combier, Alberto Posadas, Salvatore Sciarrino
15 décembredéc.
Dimanche 15 décembre
15h
Jérôme Combier, Cordelia des nuées (2003) pour flûte.
Alberto Posadas, Ianus pour piccolo. Commande du Festival d’Automne à Paris – Création mondiale.
Salvatore Sciarrino, Venere che le grazie la fioriscono (1989) pour flûte.
Jérôme Combier, Strands... parce qu’elles ont l’ombre des abîmes pour ensemble et électronique. Commande du Festival d’Automne à Paris –Création mondiale.
Matteo Cesari, flûte et piccolo.
Max Bruckert, réalisateur en informatique musicale.
Natan Katz, responsable de la création lumière.
Ensemble Multilatérale.
Rémi Durupt, direction.
Coproduction Grame - centre national de création musicale
Résidence Théâtre Silvia Monfort
L’Ensemble Multilatérale est conventionné par la Drac Île-de-France – ministère de la Culture
La Fondation C’est vous l’avenir est mécène principal de l’Ensemble Multilatérale est également soutenu par la Spedidam, la Sacem et le CNM pour ses activités
Il est membre de la Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés (FEVIS) et de Profedim
Le Théâtre de la Ville-Paris et le Festival d’Automne à Paris présentent ce concert en coréalisation.
Carte Blanche à Tomás Saraceno
Exposition ON AIR au Palais de Tokyo
JAMMING WITH SPIDERS au Palais de Tokyo, dans le cadre du Festival d'Automne 2018
Jérôme Combier sur France Musique :
Les silences habités de Jérôme Combier, 30 novembre 2016
Le livre des matières de Jérôme Combier, 24 septembre 2023
Archives Jérôme Combier, 24 septembre 2023
Pleine de poésie, traversée d’éclats mystérieux et exaltant une plasticité qui modèle le geste instrumental et électronique, la musique de Jérôme Combier ouvre notre écoute aux détails du monde et à leurs subtiles mutations. Strands, sa dernière création, noue ainsi des relations avec l’animal et le végétal, tissant des fils à l’image d’une toile d’araignée.
Qu’est-ce qu’un fil ? Strands en décline, doublement, la dimension concrète : dans le sillage du violon tzigane, accrochant un crin de l’archet sur la corde, la plupart des instruments sont ici prolongés par des fils à peine visibles. Il en est de même de l’électronique, avec ses câbles à nu, comme un web transmettant des données acoustiques d’un sens à l’autre. Ce sont des transformations en temps réel, modifiant l’échelle du son au niveau de l’observation microscopique, mais aussi les échos du monde, le bruissement du vent dans les feuilles ou quelques frémissements d’insectes. De tels fils induisent une forme aux transformations incessantes. Jérôme Combier évoque le concept de rhizome de Gilles Deleuze et Félix Guattari, un rhizome évoluant horizontalement, sans centre, sans hiérarchie, sans a priori, mais avec le plus grand soin de la ligne, du lien qui nous relie, du multiple et de l’hétérogène. Ou, comme l’écrivait Ovide en exergue de ses Métamorphoses : « J’ai l’intention de parler de formes transformées en nouvelles entités. » Trois œuvres pour flûte soliste, confiées aux doigts et au souffle virtuoses de Matteo Cesari, dont une création du compositeur espagnol Alberto Posadas, complètent ce programme.
Entretien avec Jérôme Combier, George Benjamin et Heiner Goebbels