Xavier Le Roy

Le sacre du printemps (2018)

Archive 2019
Centre Pompidou
21 – 23 novembrenov.
1/3

Conception, Xavier Le Roy
Avec Salka Ardal Rosengren, Alexandre Achour, Scarlet Yu
Musique, Igor Stravinsky
Enregistrement, Berliner Philharmoniker sous la direction de Sir Simon Rattle
Son, Peter Boehm
Lumières, Maurice Fouilhé
Remerciements, CND Centre national de la danse
Production Le Kwatt (Montpellier) ; illusion & macadam (Montpellier)
Coproduction La Biennale di Venezia
Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 29 juin 2018 au Tese dei Soppalchi (Venise) dans le cadre de La Biennale de Venise
Le Kwatt est soutenu par Le Ministère de la Culture et de la Communication - France, en qualité de Compagnie à Rayonnement National et International

« Le jeu n’est pas seulement cocasse, il est stupéfiant, dans sa manière de révéler soudain les liens entre écouter et regarder, de souligner aussi à quel point le son est mobile, charnel, clownesque » Libération

Dans cette version réactualisée d’une pièce majeure de son répertoire, consacrée à la gestuelle musicale, Xavier Le Roy fait de la direction d’un chef d’orchestre une danse à part entière. Déclinée en trois partitions pour autant d’interprètes, elle offre une occasion inouïe d’exposer le corps musicien.

En 2007, inspiré par le documentaire sur l’Orchestre philharmonique de Berlin Rhythm is it!, Xavier Le Roy aborde la composition d’Igor Stravinsky, monument de la modernité musicale, comme une notation chorégraphique en soi. Son Sacre du printemps met ainsi en scène ce qui est d’ordinaire caché à la vue, à savoir la gestuelle du chef d’orchestre qui dirige l’interprétation. La relation d’autorité de la musique sur le corps en mouvement s’en trouve par ce biais neutralisée, le corps est en effet moteur de la partition autant qu’il est déterminé par elle. Sa nouvelle version en reprend le concept et le décline pour trois interprètes – Scarlet Yu, Salka Ardal Rosengren et Alexandre Achour – de manière à redoubler la question de l’interprétation originale par celles de la transmission et de la traduction différenciée par chacun des danseurs. L’éclatement du chef d’orchestre, partagé entre ces différents styles, redistribue ainsi les modes d’adresse au public tout comme il redéfinit les ordres établis au sein de la relation esthétique. De cette manière, les processus d’empathie engagés dans la réception fédèrent une communauté inédite entre le public et les musiciens, ici rendue d’autant plus complexe qu’elle superpose et articule trois subjectivités fortes.
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Durée : 1h

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