Christodoulos Panayiotou
LUX S.1003 334
Production Musée d'Orsay
Avec le généreux soutien de American Friends Musée d’Orsay et de Kamel Mennour
« Christodoulos Panayiotou passe de l'autre côté du miroir et révèle les mythologies souterraines, les mondes invisibles, qui entourent le musée d'Orsay... » Transfuge
« If you think institutional critique is a joyless enterprise, two heart-stopping shows by this Cypriot artist reveal the romance in mining the museum. At the Camden Arts Center in London, Mr. Panayiotou took the doors off their hinges and replaced window panes with pink glass to equate two sundered islands: his own Mediterranean homeland and Brexit-divided Britain. And at the Musée d’Orsay in Paris, he evoked the wreckage of time through the most subdued gestures, like a Rodin installed backward and a carpet exhumed from the museum’s trash. » New York Times
L’exposition LUX S. 1003 334 est née, parallèlement à l’invitation faite à Christodoulos Panayiotou par le Festival et le musée d’Orsay, autour de la performance Dying on Stage.
Ces deux projets ont pour sujet commun le passage du temps.
Au travers d’une grande variété de formes, dont la sculpture, la peinture, la photographie et l’installation, le travail de Christodoulos Panayiotou révèle les récits cachés recelés dans les traces visuelles et matérielles de l’histoire et du temps. Pour ce projet, il s’est confronté aux complexes inscriptions temporelles présentes au sein du musée dans un ensemble d’oeuvres, conçues par et avec lui, sondant son intention originelle de consolider la durée. Musée de la genèse de la modernité, Orsay donne à ses visiteurs l’impression d’avoir toujours été présent : pourtant, il n’a ouvert qu’en 1986. Il couvre la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle, époque de la cristallisation de l’institution muséale. L’oeuvre de Christodoulos Panayiotou met en jeu les rapports entre les époques, et la façon dont différents matériaux informent notre perception du temps.
Ayant séjourné dans le musée et travaillé avec ses équipes de conservation et de restauration pendant plusieurs mois, l’artiste a conçu un projet qui touche à la matière même de son fonctionnement : la préservation, l’écriture de l’histoire et l’organisation symbolique de la valeur dans le temps. Le titre de l’exposition révèle ainsi une inscription sur le dos de La Pensée d’Auguste Rodin, chef-d’œuvre du musée d’Orsay, pour lequel Christodoulos Panayiotou crée un socle. Celui-ci conserve aussi une marque de son exploitation mettant en perspective un élément de sa matérialité et son potentiel parcours.
Entre poussière et restauration, chef-d’oeuvre de l’histoire de l’art et oeuvres inachevées, Christodoulos Panayiotou conçoit son exposition comme un parcours scandé en une série de corrélations. Il y met en scène, au cœur du canon contemporain, les mécanismes et les incertitudes du passage du temps, de la célébrité, et de l’histoire.
------
Un projet conçu par Christodoulos Panayiotou
En collaboration avec Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains
------
Liste complète des œuvres : ici