Antonin Tri Hoang

Disparitions

Archive 2019
Musique

Conception et composition, Antonin Tri Hoang
Collaboration artistique, Julien Pontvianne
Elena Andreyev
, violoncelle
Prune Bécheau, violon
Elsa Biston, électronique
Gulrim Choi, viole de gambe
Richard Comte, guitare
Jozef Dumoulin, orgue et claviers
Stéphane Garin, percussions
Amélie Grould, percussions
Antonin Tri Hoang, clarinette et saxophone
Julien Pontvianne, clarinette et saxophone
Lumières, César Godefroy
Production Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Sacem et de l’Adami

Multi-instrumentiste, agrégeant différents domaines de l’expression musicale – improvisation, théâtre musical, concert –, Antonin Tri Hoang change cette fois de dimension et d’espace pour investir l’impressionnante église Saint-Eustache. Avec une dizaine de musiciens répartis dans tout l’édifice pour faire résonner l’architecture, le compositeur et musicien joue du thème de la « disparition ».

« À imaginer une performance dans un édifice de 105 mètres de long, 43,5 m de large et 33 m de hauteur, il y a quelque chose d’un peu intimidant. Surtout qu’il s’agit ici de musique, et je ne peux m’empêcher de penser à tous les sons qui ont fait résonner l’église Saint-Eustache au cours du temps. Qu’en reste-t-il ? Aucun fossile, aucune empreinte, tout juste la mémoire des humains qui ont été présents. L’église, elle, demeure, immense caisse de résonance, squelette d’un instrument géant, paléontologique. C’est une histoire d’échelle, d’ordre de grandeur, comme sur ces images où l’on voit une souris mise en rapport avec le pied d’un éléphant. Sous le poids et la verticalité des pierres, redescendons au plus bas, laissons la place au doute, au ténu, à l’incertain, restons au sol, ici-bas. Tentons un dialogue avec le lieu, en l’interrogeant, en le métamorphosant par nos questions. Faisons apparaître en allégeant, révélons en supprimant. Utilisons la force impermanente de la musique, qui se fait en se défaisant, qui se tisse en se détricotant, pour transformer le lieu et l’imaginer éphémère. Disparaître, dans cette pièce, pourrait être cela : faire apparaître la disparition, dés-apparaître, donner forme à cet effacement continu du sonore. »

Antonin Tri Hoang, mars 2019
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Durée : 1h