Anne-Sophie Turion Eric Minh Cuong Castaing
HIKU
Conception, Anne-Sophie Turion, Eric Minh Cuong Castaing
Performance et traduction live, Yuika Hokama
Performance en téléprésence, Shizuka Fujii, Mastuda Ippei, Tomohiro Yagi
Collaboration au Japon ; médiation ; co-organisation de la manifestation, Atsutoshi Takahashi et l’association New start Kansai
Accompagnement dramaturgique, Marine Relinger, Elise Simonet
Scénographie, Pia de Compiègne, Anne-Sophie Turion
Regard extérieur, Youness Anzane
Dessins, Yoshiyuki Ogawa
Création lumière, Vera Martins
Création sonore, Renaud Bajeux
Régie générale, Virgile Capello
Régie adjointe, Magalie Sfedj
Intervention régie vidéo, Renaud Vercey
Chef opérateur tournage Japon, Victor Zebo
Assistanat deuxième tournage & soutien technique - japon, Yuya Morimoto
Cadreur caméra premier tournage, Yuji Suzuki
Traduction au Japon, Tadashi Sugihara, Naoko Tanabe, Thomas Poujade
Montage, Lucie Brux
Etalonnage, Alexis Lambotte - studio 42
Production, cie Shonen, en collaboration avec la cie Grandeur nature
Administratrice de production, Claire Crova
Responsable administrative et financière, Maxime Kottmann
HIKU bénéficie du soutien du Ministère de la Culture avec le programme “Mondes Nouveaux”.
Pour soutenir la création artistique après la crise sanitaire, le volet culture du plan France Relance consacre 30 millions d’euros à Mondes nouveaux, programme de soutien novateur àla conception et à la réalisation de projets artistiques, en soutenant 430 créateurs et créatrices et 264 projets dans toute la France.
Coproductions, Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France - Lauréat 2022 ; La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche ; Charleroi danse, centre chorégraphique de Wallonie ; CNCA - Centre National pour la Création Adaptée (Morlaix) ; Festival d’Automne à Paris ; Mille Plateaux, Centre Chorégraphique National La Rochelle ; Maison de la culture du Japon à Paris ; 3bisf– Centre d’arts contemporains d’intérêt national à Aix en Provence ; plateforme CHRONIQUES CRÉATIONS (En coproduction avec Parallèle, 3-bisf et Scène 44) / PARTENAIRES : Théâtre du Châtelet pour le prêt des robots de téléprésence ; Villa Kujoyama (Kyoto) ; Fondation Franco-Japonaise Sasakawa ; Association New Start Kansai (Takatsuki) / FINANCEMENTS PUBLICS : Théâtre Export avec le soutien de l’Institut français à Paris ; DICRéAM - CNC ; La Fondation des artistes ; Scam - Bourse brouillon d'un rêve / Accueils : Montévidéo (Marseille) ; cie La Zouze-dans les parages (Marseille) ; Montpellier Danse ; KLAP Maison pour la danse (Marseille).
Nous remercions particulièrement Takahashi-san et Kumiko-san médiateurices de l’association New Start Kansai, Nicolas Tajan (Program-Specific Associate Professor, Kyoto University President, International Mental Health Professionals Japan), le conseil d’étudiants du Yoshida Dormitory de l’Université de Kyoto, Chloé Siganos, Charles Mesnier, Awabot, et les membres bienveillants de notre comité d’administration : Aurélien Guillois, Colette Limousin, Charlotte Fouchet-Ishi, Annie Bozzini, Christine Vidal, Laurence Leny, Jan Goossen.
La compagnie Shonen est conventionnée par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur et soutenue au fonctionnement par la Ville de Marseille. Elle est subventionnée au projet par la Région Sud et le Département des Bouches-du-Rhône. La compagnie a bénéficié du soutien de la Fondation Daniel Daniel et Nina Carasso – artiste citoyen engagé en 2023. Eric Minh Cuong Castaing est membre de l’Ensemble artistique de la Comédie de Valence et artiste associé à ICK Amsterdam depuis 2020.
Entre cinéma et performance, fiction et documentaire, HIKU porte sur scène le phénomène japonais des hikikomori, ces reclus volontaires, isolés de toute vie sociale. Par le truchement de robots commandés à distance, trois d’entre eux trouvent ici une présence publique et une puissance d’agir.
HIKU ouvre l’espace d’une rencontre a priori impossible. Sur scène, ou plus précisément en téléprésence, Shizuka, Mastuda et Yagi, trois hikikomori en phase de resociabilisation, prennent la parole, interagissent avec le public, déplacent des morceaux de décor et déploient des banderoles. Chacun pilote en effet son robot depuis sa chambre, à des milliers de kilomètres, tandis que Yuika, leur interprète et partenaire de jeu, les accompagne au plateau en chair et en os. S’entremêlant aux actions scéniques, des séquences cinématographiques ouvrent une fenêtre sur leur intimité ici revisitée ou même fantasmée, naviguant entre souvenirs de leurs années de retrait et sensations présentes. Hantée par le motif de la hikikomori-demo, happening par lequel ces reclus revendiquent leur droit à la démission sociale, la pièce condamne moins cette disparition sensible, cette fuite hors du réel, qu’elle ne cherche à la saisir comme un effacement dissident, un moyen de résister aux injonctions contemporaines.
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