Julie Deliquet Collectif In Vitro
Mélancolie(s)
25 novembrenov.
29 novembrenov. – 12 janvierjan.
Création et adaptation collective à partir des Trois Sœurs et d’Ivanov d’Anton Tchekhov
Mise en scène, Julie Deliquet
Avec Julie André, Gwendal Anglade, Éric Charon, Aleksandra De Cizancourt, Olivier Faliez, Magaly Godenaire, Agnès Ramy, David Seigneur
Collaboration artistique, Pascale Fournier
Scénographie, Julie Deliquet, Pascale Fournier et Laura Sueur
Lumières, Jean-Pierre Michel et Laura Sueur
Costumes, Julie Scolbetzine
Musique, Mathieu Boccaren
Film, Pascale Fournier
Régie générale, Laura Sueur
Administration, production, diffusion, Cécile Jeanson (Bureau Formart)
Attachée de production, Marion Krähenbühl (Bureau Formart)
Production Collectif In Vitro // Coproduction Théâtre de Lorient – centre dramatique national ; Comédie de Saint-Étienne, centre dramatique national ; Théâtre Le Rayon Vert, scène conventionnée (Saint Valery en Caux) ; Théâtre Romain Rolland (Villejuif) ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec le Bureau Formart // Accueil en résidence Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée // En partenariat avec France Culture // Spectacle créé le 17 octobre 2017 au Théâtre de Lorient – centre dramatique national
Mélancolie(s) met en scène la disparition d’un monde et de ses illusions, au plus près de la vie réelle, de son rythme fragile et imprévisible. Julie Deliquet, en compagnie d’Anton Tchekhov, prolonge sa réflexion sur l’héritage générationnel, amorcée dans son triptyque jubilatoire Des années 70 à nos jours.
Dans leur dernier spectacle Catherine et Christian, Julie Deliquet et le collectif In Vitro enterraient leurs parents et, avec eux, toute une génération – celle des utopies d’hier. Nous sommes un an plus tard. On fête l’anniversaire de Sacha, l’une des filles de la fratrie, dans la maison familiale. C’est la fin du deuil et le début d’une nouvelle vie, peut-être. C’est aussi le début des Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, dont l’ombre plane sur Mélancolie(s). Julie Deliquet choisit cette pièce ainsi qu’Ivanov comme fil rouge : les rêves de la première croisent la violence de la seconde, la lucidité détruit un à un les personnages et les enferme dans leur solitude. Les figures tchekhoviennes font écho à notre propre mal-être. L’insouciance de nos aînés a laissé place à l’angoisse – celle de ne pouvoir agir sur un réel en plein bouleversement – et à la mélancolie face au désenchantement du monde. Comme toujours avec le collectif In Vitro, la vie et le théâtre se mêlent, l’improvisation épouse la répétition et invite le spectateur à la proximité. Et si le temps passe et abolit les rêves, si la mélancolie effrite les illusions, il reste le théâtre pour se rassembler et capter, avec toujours plus d’acuité, le rythme de la vie, ses maladresses et sa beauté.
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