Rosana Cade, Ivor MacAskill
The Making of Pinocchio
22 – 30 novembrenov.
Vendredi 22 novembre
19h30
Samedi 23 novembre
18h30
Dimanche 24 novembre
15h30
Mardi 26 novembre
19h30
Mercredi 27 novembre
19h30
Jeudi 28 novembre
19h30
Vendredi 29 novembre
19h30
Samedi 30 novembre
16h30
Conception et mise en scène Rosana Cade, Ivor MacAskill. Avec Rosana Cade, Ivor MacAskill, Moa Johansson, Tim Spooner. Scénographie, accessoires et costumes Tim Spooner. Création sonore Yas Clarke. Création lumière Jo Palmer. Caméra Moa Johansson. Régie générale Sorcha Stott-Strzala. Régie son et lumière PJ Davy. Vidéo Kirstin McMahon, Jo Hellier. Assistant à la mise en scène Tim Spooner. Regard extérieur Nic Green. Conseil en mouvement Eleanor Perry. Sous-titrage Collective Text, Rosana Cade, Ivor MacAskill, Jamie Rea. Conception des sous-titres Yas Clarke. Responsable de la compagnie Ray Gammon.
Production Dr. Nora Laraki, Mary Osborn – Artsadmin
Une commande de Fierce Festival (Birmingham) ; Kampnagel International Sommerfestival-Kampnagel (Hambourg) ; Tramway (Glasgow) ; Kunstencentrum VIERNULVIER vzw (Gand)
Avec le soutien de Attenborough Centre for the Creative Arts (Brighton) ; Battersea Arts Centre (Londres) ; LIFT (Londres) ; Take Me Somewhere (Glasgow) ; Creative Scotland ; Arts Council England ; Rudolf Augstein Stiftung
Soutien au développement The Work Room – Diane Torr Bursary (Glasgow) ; Scottish Sculpture Workshop (Aberdeen) ; National Theatre of Scotland (Glasgow) ; Live Art Development Agency (Londres) ; Gessnerallee (Zurich) ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort) ; Forest Fringe ; West Kowloon Cultural District (Hong Kong) ; LGBT Health & Wellbeing Scotland (Glasgow)
Soutenu par le British Council dans le cadre du programme Royaume-Uni/France Spotlight sur la Culture 2024 Imaginons Ensemble
La MC93 – Maison de la culture de Seine-Saint-Denis et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
Investissant, pour le théâtre, le territoire peu exploré de l’affection queer, le duo Cade MacAskill part du conte de Collodi pour raconter la transition de genre et ses répercussions dans le couple. The Making of Pinocchio apparaît comme un manifeste burlesque pour les formes en construction.
Le velours rouge a remplacé le fond vert, mais c’est bien sur un plateau de tournage qu’œuvrent Ivor MacAskill et Rosana Cade, incarnant des simulacres de Pinocchio et Gepetto. Au-dessus d’eux, un écran agrandit ou rapetisse les silhouettes et réaffirme, après Judith Butler, que le genre est une question de performance. Ici, l’histoire de la marionnette qui se rêvait garçon s’offre comme une métaphore de la transition amorcée en 2018 par MacAskill. Dans le couple, lorsque l’un délaisse une identité féminine pour se construire en homme, traversant des changements sociaux, corporels et administratifs, l’autre voit ses propres cadres de pensée bousculés. Sur un plateau-outil, la mise en scène du récit personnel charrie un désordre festif et libertaire. Ce qui s’y joue relève moins de la plongée indiscrète dans une histoire intime que de l’invention d’une forme pour dire la fluidité en général. « On n’arrivera jamais à terminer la pièce », finit par admettre le couple. Voilà la vraie formule magique : l’inachevé comme modèle esthétique et éthique.
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