Joséphine Markovits, l’art d’écouter

Musique
Théâtre des Bouffes du Nord
11 novembrenov.

1h40

Tarif unique 15€

Bénéfices reversés à l'ARSLA

Théâtre des Bouffes du Nord

Lundi 11 novembre

20h

Olga Neuwirth
coronAtion II: Naufraghi del mondo che hanno ancora un cuore – cinque isole della fatica 
pour flûte, clarinette, piano, violon et alto 
 
Pierre-Yves Macé
Variations Belvédère n°1 
pour voix, flûte, clarinette, piano, harpe, percussion, violon, alto et violoncelle
 
Frederic Mompou / Pierre-Yves Macé
Cançons i danses n° 6 
transcription pour flûte, clarinette, piano, harpe, percussion, violon, alto, violoncelle
 
Gérard Pesson
Elégie en la Majeur
– d’après Élégie en la bémol majeur, WWV 93 de Richard Wagner 
pour clarinette et trio
Un tribut à Johann Jakob Froberger 
pour piano avec clarinette et violoncelle au lointain
 
Claude Vivier
Cinq chansons 
pour percussion 
 
Arnold Schoenberg
Verklärte Nacht
Arrangement d’Eric-Maria Couturier 

En partenariat avec

 

L’ARSLA, Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique et autres maladies du motoneurone, est une association d’utilité publique créée en 1985. L’association se mobilise aux côtés des personnes malades, des proches aidants, des professionnels de santé, des chercheurs et des bénévoles pour vaincre la maladie de Charcot, maladie neurologique invalidante et incurable.
Chaque année, l'ARSLA accompagne des milliers de personnes malades et leurs proches et tente de répondre au mieux à leurs besoins.
L'ARSLA s'engage pour financer des programmes de recherche, aider les personnes malades pour une meilleure prise en charge et sensibiliser les professionnels, les pouvoirs publics et le grand public.

 

Faire un don à l'ARSLA

Le 11 novembre prochain au Théâtre des Bouffes du Nord, le Festival d’Automne dédie un concert à Joséphine Markovits. À sa mémoire, l’Ensemble Intercontemporain et l’Ensemble L'Instant Donné interprètent les œuvres de Claude Vivier, Olga Neuwirth, Gérard Pesson, Pierre-Yves Macé et Arnold Schoenberg. Les recettes de billetterie sont reversées à l’Association pour la recherche sur la SLA. 

 

Joséphine Markovits a façonné notre écoute de la musique. Elle nous a quitté au printemps 2024. Depuis 1972, et jusqu’à ses dernières semaines, le Festival d'Automne à Paris a été le témoin reconnaissant de son engagement, de ses intuitions, de ses enthousiasmes, de sa puissance de conviction, de sa fidélité à des valeurs et à des personnes, de sa recherche constante, à travers le monde, de quelque chose d’inouï, de saisissant, de bouleversant, qui modifie nos a priori et dont le partage est l’horizon. Avec la certitude que, quoi qu’il en soit, ce partage adviendrait.
Sa réticence à parler de « musique contemporaine » surprenait parfois ses interlocuteurs et ses collaborateurs. La musique ne se qualifie pas. Elle est, sous mille formes bien évidemment, et les plus diverses, mais qui ne s’excluent pas et qui appellent chacun d’entre nous entièrement. L’art, chez Joséphine Markovits, ne se distinguait donc pas de la vie et de l’attention à l’autre. Alors, la rencontre avec une œuvre se mesurait aussi à celle de son créateur ou de sa créatrice. Car c’est bien d’œuvre qu’il s’agissait, et non de pièce ou de morceau. Non que l’œuvre soit un absolu ou un totem devant lequel s’incliner, mais le mot traduisait chez elle l’aspiration qui devait s’y manifester, sans la moindre tiédeur, à une autre sensibilité, à une autre pensée.
Joséphine Markovits a contribué, au plus haut niveau, à établir la reconnaissance des figures majeures de la modernité à aujourd’hui, notamment, mais pas seulement, dans leurs projets les plus radicaux. Elle nous a permis de réécouter et de réévaluer les classiques du dernier siècle, de même que des œuvres rares ou marginales. Inlassablement, elle nous a donné à découvrir de nouvelles voix, pour cheminer toujours. Chaque concert entretenait une relation à l’histoire et nouait un dialogue à travers les siècles et la géographie, renouvelant notre expérience de la tradition. Évoquant un maître du temps présent, elle fit remarquer que nous étions ses contemporains, comme l’avaient été, de Beethoven ou de Schubert, les Viennois de l’époque.
La liste des continents et des pays qu’elle sillonna à l’écoute des musiciens d’ailleurs est tout aussi longue, de l’Australie à la Chine, à la Mongolie, à l’Afrique du Sud, au Moyen-Orient, au Mexique… Quelque part, une voix s’élève, un instrument vibre, qui émeut – et émouvra ici.

 

« Autres espaces, autres cieux. »

 


Programme


Olga Neuwirth
coronAtion II: Naufraghi del mondo che hanno ancora un cuore – cinque isole della fatica 
pour flûte, clarinette, piano, violon et alto 
 
Pierre-Yves Macé
Variations Belvédère n°1 
pour voix, flûte, clarinette, piano, harpe, percussion, violon, alto et violoncelle
 
Frederic Mompou / Pierre-Yves Macé
Cançons i danses n° 6 
transcription pour flûte, clarinette, piano, harpe, percussion, violon, alto, violoncelle
 
Gérard Pesson
Elégie en la Majeur
– d’après Élégie en la bémol majeur, WWV 93 de Richard Wagner 
pour clarinette et trio
Un tribut à Johann Jakob Froberger 
pour piano avec clarinette et violoncelle au lointain
 
Claude Vivier
Cinq chansons 
pour percussion 
 
Arnold Schoenberg
Verklärte Nacht
Arrangement d’Eric-Maria Couturier