Trajal Harrell
Caen Amour
Chorégraphie, Trajal Harrell
Interprètes, Trajal Harrell, Thibault Lac, Perle Palombe, Ondrej Vidlar, Aristea Boumpaki
Lumière, Sylvain Rausa
Scénographie, Jean Stephan Kiss et Trajal Harrell
Bande sonore, Trajal Harrell, les danseuses et danseurs
Dramaturgie, Sara Jansen
Directeur technique, Santiago Latorre
Costume et régie plateau, Sally Heard
Production Tickle the Sleeping Giant Inc.
Production en tournée Causecélèbre vzw
Diffusion ART HAPPENS
Coproduction Kampnagel (Hambourg) ; Festival Avignon ; Theater Freiburg, Arsenic (Lausanne) ; Gessnerallee (Zurich) ; ICA Boston ; Kaaitheater (Bruxelles) ; productiehuis Rotterdam
Le Théâtre Public de Montreuil, Centre dramatique national et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation
Avec le soutien de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en France
Le Portrait Trajal Harrell est présenté avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
France Culture est partenaire du Portrait Trajal Harrell
Caen Amour prend comme fil rouge les hoochie coochie shows américains de la fin du XIXe siècle, pour tisser une toile serrée où les motifs de la danse se frottent à un siècle d’imagerie, jouant entre ce qui est caché et ce qui est dévoilé. Trajal Harrell, à sa manière, enjouée et politique, fait œuvre de commentateur sur l’état des corps.
Prendre à bras le corps le passé pour inventer un présent, tel pourrait être la méthode de Trajal Harrell qui, au fil des créations, s’ingénie à scruter le mouvement, mais tout autant l’histoire derrière le mouvement. Il en va ainsi du « hoochie coochie shows », matière première de Caen Amour. Renvoyant à un autre siècle, ce genre provocateur et sensuel, à l’instar d’un spectacle de danse érotique et folklorique, est surtout le produit d’une vision s’affranchissant de la vérité sur un certain orientalisme alors à la mode. Trajal Harrell fidèle à son approche transculturelle y puise matière à interroger nos représentations fantasmées. Il érige un décor, carrousel de carton-pâte, que les interprètes habitent. Sous nos yeux, un bouquet de danses mis en forme par Trajal Harrell réactive une mémoire possible. Drapés d’un voile, d’un simple t-shirt ou seins nus, les solistes convoqués gardent la juste distance entre la représentation et le commentaire. Caen Amour, sous ses atours chatoyants, est à coup sûr une réflexion sur le regard.