Midori Kurata

Portrait de famille

Archive 2023
Maison de la culture du Japon à Paris
30 septembresept. – 4 octobreoct.
1/3

Première française

1h

En japonais, surtitré en français et en anglais

Le collectif « akakilike »
Chorégraphie et mise en scène, Midori Kurata
Assistant à la mise en scène, Naoyuki Hirasawa
Lumière, Rie Uomori
Musique, Toru Koda 

Texte, Jun Tsutsui
Interprètes, Tatsunori Imamura, Midori Kurata, Riko Sakonuma, Kentaro Sato, Jun Tsutsui, Misako Terada, Kai Maetani
Régisseur général, Yohei Sogo
Traduction, Aya Soejima et Miyako Slocombe (français), Saeko Nagashima (anglais) 

Remerciements, The Saison Foundation

Production akakilike
Chargée de production, Yoshimi Toyoyama

La Maison de la culture du Japon à Paris et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
Avec le soutien de la Saison Foundation et de la Fondation franco-japonaise Sasakawa

Autour d’une table à manger, intemporelle métaphore de l’organisation d’un foyer, se dresse, branle et évolue un troublant portrait de famille. L’œuvre-phare de Midori Kurata nous transporte quelque part entre le polar chorégraphié et le théâtre musical grinçant.

Avec cynisme et provocation, un père expose aux membres de sa famille ce dont ils pourront jouir lors de sa mort, du fait de son excellente assurance-vie. En réponse, le silence de plomb de l’épouse et des enfants accentue la cruauté de son discours, suggérant en creux que toute parole leur est interdite. D’emblée, ce trou d’air ouvre tous les possibles à l’imaginaire du public qui, au fil de la pièce, se projette dans l’espace mental et émotionnel de chacun des protagonistes. Incarnée par des interprètes d’une énergie remarquable, l’écriture chorégraphique de Midori Kurata réunit avec audace des techniques éclectiques de la danse, s’en référant ici au ballet classique, tutoyant là l’équilibrisme et le théâtre d’objets. Parmi d’étourdissantes ruptures de rythme, la danse chemine entre la tendresse féérique d’un Casse-Noisette, les arrêts sur image pour les pauses photographiques en famille et la dimension quasi surnaturelle qu’attise le texte. Une atmosphère à la Festen, dans un délicieux et mystérieux puzzle d’arts vivants et plastiques.