Alex Baczynski-Jenkins

À travers des mouvements à la fois sensuels et isolés, ainsi que le « box-step » – un pas que l’on retrouve dans de nombreuses danses de bal – la synchronisation, le plaisir et le sentiment d’appartenance coexistent avec la désorientation, la contrainte et le sentiment de perte. Baignés dans des lumières monochromes, les interprètes, pris dans l’élan de leur danse, scintillent et tournoient à travers l’espace et le temps. Ici, le « box-step » fait surgir l’intime et transforme la limite en matériau. Une subtile chorégraphie du désir émerge de la dynamique changeante des relations, du jeu avec soi-même et de son interdépendance avec les autres, en explorant les dimensions physiques et affectives du contact. S’adaptant aux variations de lumière et de son, arrangés en direct, les répétitions et les retours perpétuels des danseuses et danseurs produisent des perceptions et des associations en constante mutation : le souvenir d’une rave party, une assemblée spectrale, une fête et un deuil, un rassemblement militant, une fantaisie pastorale. Cette pièce de trois heures repose sur une expérience de longue durée. Le public pourra entrer et quitter l’espace tout au long de la performance.