Yuri Yamada
Et pourtant j’aimerais bien te comprendre...
Texte et mise en scène, Yuri Yamada
Avec Minami Ohba, Masayuki Yamamoto, Mayu Sakuma, Konomi Otake, Misaki Yatabe
Musique, Yuumi Kanemitsu
Scénographie, Tomomi Nakamura
Lumières, Kazuya Yoshida
Son, Yuji Tsutsumida
Costumes, Kyoko Fujitani, Daiki Yamaguchi
Assistant mise en scène, Yasushi Kurotaki
Régie générale, Chikage Yuyama
Productrice, Asami Hori
Production ZEITAKU BINBOU
Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises, abritée par la Fondation de France, de la Fondation franco-japonaise Sasakawa et de l’Arts Council Tokyo (Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture)
« Il y a longtemps que les spectacles japonais venus à la Maison de la culture du Japon ont appris à nous surprendre aussi insidieusement que délicieusement. C’est une fois de plus le cas. » Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart
« Et pourtant j’aimerais bien te comprendre, présenté au Festival d’automne, est une œuvre « écrite en réfléchissant aux rôles des genres, à l’inconfort d’un corps de femme enceinte et à la violence sexuelle entre les partenaires ». » Philippe Mesmer, Le Monde
Metteuse en scène, comédienne, scénariste, Yuri Yamada, féministe engagée, signe un opus aussi drôle qu’intelligent sur ce qui sépare vraiment les genres : la grossesse. À la lisière d’une facture classique et d’un théâtre d’anticipation, l’artiste tokyoïte s’autorise les scènes et les hypothèses les plus folles.
Dans un séjour à l’occidentale, un jeune couple discute, de loin en loin. Le timbre plaisantin et distant donne le ton, celui du badinage qui trahit des non-dits : la jeune femme ne parvient pas à annoncer à son compagnon qu’elle est enceinte. Oscillant entre dialogues hyperréalistes et onirisme quasi-fantastique, la pièce livre les questionnements qui tiraillent la protagoniste, progressivement, sous forme de mosaïque diffractée entre différents personnages féminins. Cocasse, parfois vaudevillesque, voire amer dans le tragi-comique, le jeu des acteurs détonne avec un décor bonbon, tandis que la scénographie provoque de surprenantes collisions entre le visible et l’invisible, le réalisme et le symbolisme, dérapages contrôlés jusqu’à un final retentissant. Yuri Yamada invente ici un art du paradoxe, et le maîtrise à la perfection jusqu’à son objet : dresser une cartographie kaléidoscopique de la réalité des couples d’aujourd’hui au Japon, dans une société plus patriarcale qu’il n’y paraît.
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