Sylvain Creuzevault
Les Frères Karamazov
Adaptation et mise en scène, Sylvain Creuzevault
D’après Les Frères Karamazov de Fédor Dostoïevski Traduction, André Markowicz
Avec Sylvain Creuzevault, Servane Ducorps, Vladislav Galard, Arthur Igual, Sava Lolov, Frédéric Noaille, Patrick Pineau en alternance avec Nicolas Bouchaud, Blanche Ripoche, Sylvain Sounier, et les musiciens Sylvaine Hélary, Antonin Rayon Dramaturgie, Julien Allavena
Scénographie, Jean-Baptiste Bellon
Lumières, Vyara Stefanova
Création musique, Sylvaine Hélary et Antonin Rayon Son, Michaël Schaller
Vidéo, Valentin Dabbadie
Maquillage, Mityl Brimeur
Masques, Loïc Nébréda Costumes, Gwendoline Bouget
Production Le Singe
Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris); TNS – Théâtre National de Strasbourg ; L’empreinte, Scène nationale Brive-Tulle ; Le Théâtre des 13 vents – Centre dramatique national de Montpellier ; Théâtre de l’Union – centre dramatique national de Limoges; La Coursive – Scène nationale de La Rochelle ; Bonlieu scène nationale Annecy ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Oara – Office artistique de la région Nouvelle- Aquitaine – Bordeaux
La compagnie est soutenue par le ministère de la Culture / Drac Nouvelle-Aquitaine
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Dostoïevski obsède depuis longtemps Sylvain Creuzevault. En s’emparant des Frères Karamazov, il offre une scène aux conflits intérieurs et questionnements théologiques de ces personnages mythiques et flamboyants.
Avec sa compagnie Le Singe, Sylvain Creuzevault met en scène sans relâche l’invention moderne du politique et dissèque l’histoire du socialisme. L’œuvre de Dostoïevski est une pièce maîtresse de ce gigantesque chantier artistique : après Les Démons, Crime et Châtiment et L’Adolescent, le metteur en scène s’intéresse aux Frères Karamazov. L’intrigue semble simple : Fiodor Karamazov est assassiné. Qui est le coupable ? À travers le récit d’un parricide, l’auteur se confronte aux questions métaphysiques et politiques qui l’habitent : l’affrontement entre le bien et le mal, la culpabilité, l’artificialité de la foi, la réconciliation entre la loi divine et la loi terrestre. Et si Dostoïevski critique l’institution religieuse avide de pouvoir, la foi n’a cependant pas déserté son œuvre. Toutes ses réflexions s’incarnent dans une intrigue policière aux allures de farce. Mais une farce grinçante qui dissout les convictions et distille la puissance destructrice du rire. Ce sont toutes ces ambiguïtés que Sylvain Creuzevault met en scène sans escamoter le plaisir narratif des Frères Karamazov. Romantique, fantastique, l’œuvre entremêle les genres et le plateau offre un magnifique terrain de jeu à ce roman inclassable.