Steven Cohen
Boudoir
Conception, scénographie et performance, Steven Cohen
Costumes, Steven Cohen, Clive Rundle
Vidéo, Richard Muller
Montage vidéo, Baptiste Evrard, Steven Cohen
Lumières, Yvan Labasse
Photos, John Hogg
Administration Compagnie Steven Cohen, Samuel Mateu
Régie générale, Véronique Kespi
Production, Anouk Luthier
Avec les équipes de production, technique, communication et administration du Théâtre Vidy-Lausanne et de la compagnie Steven Cohen
Production Théâtre Vidy-Lausanne ; Compagnie Steven Cohen
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Coproduction BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort) ; Théâtre National de Bretagne (Rennes) ; TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Les Halles de Schaerbeek (Bruxelles) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne
« Drag-queen et performeur transgressif, trop souvent rangé parmi les simples provocateurs, le Sud-africain sait mettre le doigt sur ce qu’on voulait ignorer. » Mouvement
« Cloué au sol par la conscience des malheurs du monde, l’artiste à la fragilité du papillon, au corps transfiguré par la contrainte, poursuit son douloureux chemin vers la liberté. Bouleversant. » Guillaume Lasserre, Médiapart
« À la fin de ce fascinant rituel solo, tout en poésie vibratoire, il se défait peu à peu de ses apprêts et se dévoile sans fard, presque nu, infiniment touchant. » Jérôme Provençal, Les Inrocks
Si les performances de l’artiste Sud-africain ont consisté jusque-là à s’exposer sur scène comme dans des espaces publics, cette fois Steven Cohen accueille dans un espace intime et réservé : un boudoir, chapelle ou refuge destiné à recueillir ses souvenirs autant qu’à faire se projeter les tortueuses mémoires du siècle.
Le boudoir était traditionnellement une salle réservée aux conversations féminines, entre le salon et la chambre – double inversé de l’espace public et civil largement masculin. Sade rappela combien le corps et l’intimité y deviennent politiques et espace de liberté. Dans celui-ci, Steven Cohen, ou l’être féerique et étrange qu’il devient en public, y est entouré de meubles divers, tableaux, miroirs ou statuaires animalières. Chacun témoigne d’une vie collective passée – sociabilité bourgeoise, apparats et uniformes, religion, souvenirs de guerres ou trophées célébrant l’homme occidental face à la nature, l’animal ou des cultures éloignées… Réagencés puis confrontés à des films d’action dans des lieux mémoriels réalisés pour le spectacle, ils deviennent des formes hybrides et métamorphiques révélant le hors-champ historique et culturel, souvent sombre et violent, qui hanta la culture dont ils sont issus. Ce boudoir est un espace intime voire mental, mais avant tout un lieu élégant invitant à une forme d’introspection si ce n’est de réparation, offert à l’imagination.
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