Olga Neuwirth
The Outcast hommage à Herman Melville
Livret, Barry Gifford, Olga Neuwirth
« A musicstallation-theater »
Monologues pour Old Melville, Anna Mitgutsch
Susanne Elmark, soprano – Ishmaela
Otto Katzameier, baryton – Ahab
Andrew Watts, contreténor – Queequeg
Anna Clementi, chanteuse – Bartleby
Johan Leysen, narrateur – Old Melville
Steve Karier, acteur – Père Mapple
Johannes Bamberger, ténor – Starbuck
Peter Brathwaite, baryton – Stubb
David Schilde– Pip
Ensemble intercontemporain
Orchestre du Conservatoire de Paris
Company of Music
Münchner Knabenchor
Direction, Matthias Pintscher
Projection sonore, Robin Meier
Réalisation et design vidéo, Netia Jones
Direction technique vidéo, Ian Winters
Directeur associé, Glen Sheppard
Costumes, Sukie Kirk
Création des maquillages, Georg Klüver-Pfandtner
avec Ursula Braun
Production ORF RSO Wien ; Wien Modern ; Wiener Konzerthaus ; Elbphilharmonie Hamburg
Coproduction Ensemble intercontemporain ; Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ; Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique et du Forum Culturel Autrichien
« Outre la qualité de l’orchestre qui met en valeur toutes les finesses de la partition, la représentation de The Outcast est servie par un excellent parterre de solistes. » ResMusica
« Avec cette adaptation de l’écriture hors norme de Melville, Olga Neuwirth entend poursuivre sa révolte contre le naufrage du monde contemporain. » La Terrasse
« C’est avec tout l’équipage du Pequod qu’Olga Neuwirth nous embarque sur le pont du baleinier où sa musique vient nous frapper au visage comme la vague du Pacifique. » Hémisphère Son
Dans The Outcast (Le Paria) d’Olga Neuwirth, d’après Moby Dick de Herman Melville, la mer miroite de multiples couleurs et se teinte du sang de l’homme ou de l’animal. Elle est un lieu d’utopie, ouvert, presque illimité, mais où adviennent aussi les catastrophes de notre temps : l’irrépressible profit et le désastre écologique.
Mêlant théâtre, musique et séquences vidéo contrepointant l’action et stylisant lieux et objets, The Outcast revisite Moby Dick (1851) : le personnage d’un vieux Melville y délivre ses monologues sur l’écriture, la nature, le destin ou Dieu. En regard, le charismatique capitaine Achab entraîne l’équipage du Pequod dans sa folle et délétère quête de la baleine blanche. Symbole d’une démocratie encore hésitante, cet équipage, d’abord soucieux d’égalité, se trouve peu à peu aliéné. Pourtant chez ses membres solitaires et dans les voix du chœur d’enfants, vibrent encore l’accueil de l’inconnu, la compassion et l’espoir. L’injustice, la discrimination, la cupidité et l’exploitation éhontée des ressources naturelles participent d’une chronique faite de violence et de deuil, dont seul le narrateur, Ismaël, alter ego de Melville, sortira vivant.De ce misanthrope, Olga Neuwirth fait une femme, Ismaëla, cette autre exclue, au XIXe siècle, du travail sur les navires. Une ambivalence, une hétérogénéité, à l’image d’un roman fascinant.