Maxime Kurvers

Théories et pratiques du jeu d'acteur·rice (1428-2022) Une bibliothèque vivante pour l’art de l’acteur·rice – chapitres 1 à 28

Archive 2022
La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers
15 – 17 décembredéc.
1/3

Conception et mise en scène, Maxime Kurvers
Avec Évelyne Didi, Camille Duquesne, Julien Geffroy, Michèle Gurtner, Mamadou M Boh, Caroline Menon-Bertheux, Yoshi Oida Écriture et dramaturgie, Maxime Kurvers et l’équipe
Lumières, Manon Lauriol
Costumes, Anne-Catherine Kunz
Perruque, Mélanie Gerbeaux
Couture, Maria Eva Rodrigues Matthieu

Production La Commune CDN d’Aubervilliers ; MDCCCLXXI (Paris)
Coproduction The Saison Foundation (Tokyo); Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du ministère de la Culture – Drac Île-de-France, au titre de l’aide à la création, et celui de l’agence pour les Affaires culturelles du Japon
Avec l’aide de la Ménagerie de verre (Paris) dans le cadre de Studiolab ; de l’Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris); des Tréteaux de France – Centre Dramatique National; du Théâtre Saint-Gervais (Genève); de Morishita Studio (Tokyo), pour la mise à disposition de leurs espaces de recherches et de répétitions
Maxime Kurvers est artiste associé à La Commune CDN d’Aubervilliers Coréalisation La Commune CDN d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris

Par un retour aux textes fondateurs de la discipline théâtrale, Maxime Kurvers nourrit une lecture critique des outils pédagogiques dont dispose l’acteur. Il invite ses interprètes à performer librement des énoncés théoriques, contribuant à une encyclopédie incarnée de ces propositions, ici réappropriées.

Poursuivant ses recherches sur l’imagination de l’acteur entamées avec La Naissance de la tragédie (2018), Maxime Kurvers propose à des comédiens de questionner leurs outils méthodologiques et la distance qui sépare ces discours prescripteurs de la pratique auxquels ils donnent lieu. Il s’agit de revenir aux écrits qui en ont fourni les fondements théoriques, de relire Zeami, Diderot, Brecht, Meyerhold, Lecoq, Bogart ou Overlie dans le texte, pour les ramener à leur littéralité avant d’en proposer des « précipités » théâtraux. Chaque comédien traduit ainsi une proposition intellectuelle dans la pratique de manière à incorporer le savoir théâtral dont il fait simultanément la démonstration. L’ensemble de ces exercices performatifs forme alors une bibliothèque vivante, incarnée à rebours de toute spectacularité. Ramenant le jeu théâtral à la condition d’une situation intellectuelle, Maxime Kurvers le réinscrit dans son historicité pour mieux penser la façon dont l’acteur subjectivise toujours le discours, qui s’adapte en retour à sa plasticité. Déduites de la compréhension individuelle des textes, cette suite de situations d’énonciation retrace ainsi une histoire de la modernité théâtrale ; elles dessinent le profil d’un acteur informé, libre de son interprétation, potentiellement souverain. Raconter aujourd’hui le rôle et la fonction sociale de l’acteur met enfin en évidence la façon dont ces outils constituent des moyens dont chaque époque se dote pour se représenter le monde.

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