Matthieu Bareyre
Pièce d’actualité n°18 Le Journal d’une femme nwar
8 – 20 novembrenov.
Texte Matthieu Bareyre, Rose-Marie Ayoko Folly et Marion Siéfert
Réalisation, Matthieu Bareyre
Prise de vue et prise de son, Matthieu Bareyre
Montage, Matthieu Bareyre, Isabelle Proust, Rodolphe Molla
Assistant réalisateur et assistant montage, Houssem Bokhari
Montage son, Stéphane Rives
Mixage, Jules Wysocki
Étalonnage, Amine Berrada
Bruitage, André Fèvre
Production Marie-José Malis et Frédéric Sacard de La Commune CDN d’Aubervilliers en coproduction avec le Festival d’Automne à Paris ; Cécile Lestrade et Élise Hug d’Alter Ego Production ; avec la participation d’Arte France, Karen Michael et
Fabrice Puchault
Coréalisation La Commune CDN d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris pour les projections à la Commune – CDN Aubervilliers
« Le film est indéniablement sincère et savamment construit d’images diverses comme un kaléidoscope de l’âme humaine. » Louis Juzot, Hottello Theatre
Rose a 29 ans et un projet : quitter la France pour « retourner en Noirie ». Quand Matthieu Bareyre, l’un de ses plus proches amis, lui propose de faire un film avec elle inspiré de son journal intime, ils y voient l'occasion rêvée d'exorciser quelques démons…
En avril 2016, Matthieu Bareyre rencontre Rose-Marie Ayoko Folly sur la Place de la République. Il y tourne son premier long métrage documentaire L'Époque dont elle deviendra la figure centrale. Quelques années plus tard, lorsque le Théâtre de La Commune d'Aubervilliers l'invite à créer une Pièce d'actualité, le réalisateur choisit de faire le portrait filmique de cette jeune femme, entretemps devenue l'une de ses plus proches amies.
Avec pour point de départ les carnets intimes de Rose, le film suit au jour le jour une amitié qui se construit autant dans l’échange que dans le clash, et qui est hantée par les démons que les deux amis cherchent à exorciser, l’héritage raciste et colonial de la France, la bipolarité de Rose son « pet-au-casque », les blessures de l’enfance. Le « nwar » du titre, emprunté au rappeur Damso, renvoie ici autant aux stigmates de la race et de la folie qu’à la face sombre, inavouable et honteuse d’une histoire douloureuse marquée par la violence et que le film va s’attacher à faire lentement remonter à la surface. Suivant au jour le jour les humeurs de Rose, le montage croise les formes du journal et de la conversation, de la voix off et du cinéma direct, du poème musical et de l’archive familiale, du Scope et de l’iPhone, pour s’approcher le plus près possible de ce qu’une amitié entre une femme noire et un homme blanc peut révéler de la France d’aujourd’hui.
Par l’écriture comme par le montage, le regard de Matthieu Bareyre s’attache depuis ses débuts à sonder l’inconscient, les rêves et les cauchemars de notre temps. Cette démarche devient ici percée intime, miroir sans complaisance de deux amis qui, l’un à travers l’autre, se saisissent ensemble d’un film pour clarifier leur rapport respectif à leur pays, leur filiation et leur héritage.
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