Karlheinz Stockhausen

Freitag aus Licht Musique, livret, actions et gestes Karlheinz Stockhausen

Archive 2022
Musique
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2h30 plus entracte

Freitag aus Licht (Vendredi de Lumière, 1991-1994)
Effectif : cinq musiciens (soprano, baryton, basse, flûte, cor de basset), 12 couples de danseurs-mimes (ad libitum), choeur à douze voix, orchestre et choeur d’enfants, synthétiseur, musique électronique avec scènes sonores, diffusion du son
Éditeur : Stockhausen Verlag
Création scénique : Leipzig, 12 septembre 1996, Oper Leipzig, sous la direction musicale du compositeur
Commande de l’Oper Leipzig
Dédié « à tous les enfants »

Le Balcon
Orchestre d’enfants du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille
Choeur de la Maîtrise Notre-Dame de Paris

Direction musicale, Maxime Pascal
Mise en scène et scénographie, Silvia Costa
Assistante à la mise en scène, Rosabel Huguet Dueñas
Assistante scénographie, Elena Zamparutti
Costumes, Bianca Deigner
assistée de Domitile Guinchard
Création lumières, Bernd Purkrabek
Projection sonore, Florent Derex
Électronique musicale, Augustin Muller et Étienne Démoulin
Ingénieur du son HF, Baptiste Fesselet
Ingénieur du son enregistrement, Martin Antiphon
Cheffe du choeur d’enfants, Émilie Fleury
Chef de chant, Alain Muller
Réalisation des automates, Plastikart Studio, Istvan Zimmermann, Giovanna Amoroso
Programmation des automates, Paolo Cavagnolo

Jenny Daviet, soprano – Eva
Iris Zerdoud, cor de basset – Elu
Charlotte Bletton, flûte – Lufa
Antoin HL Kessel, basse – Ludon
Halidou Nombre, baryton – Caino
Sarah Kim, Haga Ratovo, synthétiseur – Synthibird

Chanteuses, Emmanuelle Monier, Pauline Nachman, Marie Picaut, Michiko Takahashi, Léa Trommenschlager, Ayako Yukawa
Chanteurs, Frédéric Albou, Arthur Cady, Bertrand Bontoux, Jean-Christophe Brizard, David Colosio, Florent Martin

Choeur de la Maîtrise Notre-Dame de Paris
Arthur Augais Le Blanc, Mathilde Ciet, Sarah Delhaye, Gabrielle Dessay-Gravier, Adrielle Domerg, Georges Durin, Anouck Fdida Gombrowicz, Jean-Pierre Gay Diaz, Sophie Gay Diaz, Madeleine de Giafferi, Apolline Gouton, Marion Kerandel, Marie Kollanur, Anne Kulinski, Margot Lissilour, Chiara Maestracci, Pierre Markoff, Marie Martinez, Bertille Meurin, Lola Morelli-Torchinsky, Constance Petrossian, Émilien Provost, Nina Salbert, Jean Salva, Aurélien Segarra, Éloïse Velasco-Martinez, Nora Vouyoucas, Arthur Wahringer, Inès Yazbek

Orchestre d’enfants du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille
Flûte : Pauline Arnoult, Camille Boyer, Robin Brasme, Syrielle Maes, Chloé Pauchet, Prune Reboul, Ysé Rocheteau, Capucine Roumier
Clarinette : Augustin Aussems, Sarah Bousquet, Alexandre Delorme, Valentin Dumont, Zadig Eliot, Luna Fouquet, Louise Gantois, Marilou Ingargiola, Tristan Meunier, Basile Montet
Violoncelle : Natalia Feltrin
Violon : Jade Gao
Conseiller aux études, Julien Feltrin
Professeurs de clarinette, Nathalie Lockner, Eric Perrier
Professeurs de flûte traversière, Aurélie Mallédant, Sandra Mavel
Professeure de violon, Sandrine Naudy
Professeur de violoncelle, Guillaume Lafeuille

Danse, Rosabel Huguet Dueñas – le bras, Suzanne Meyer – la bouche, Hugues Rondepierre – la jambe
Les enfants comédiens, Colette Verdier, Marin Rayon, Alexis Mazars, Stéphane Poulet, Edgar Cemin, Arsène Jouet
Dirigés par Jehanne Carillon
Voix de ténor enregistrée, Damien Bigourdan

Avec la collaboration des équipes de la Philharmonie de Paris

Production Le Balcon et Opéra de Lille
Créée à l’Opéra de Lille le 5 novembre 2022.
Coproduction Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac

Écouter : « Ce sont les musiciens d’orchestre qui sculptent les chefs d’orchestre », Maxime Pascal, Affaires Culturelles
« La production de Sylvia Costa, consciente du fardeau symbolique du livret, opte pour le maximum de clarté ; tout en respectant les « couples hybrides » dont Stockhausen prévoyait la représentation sur scène [...] » Laurent Bury, Concert Classic
« Invisible de la salle, Maxime Pascal coordonne la troupe depuis la coulisse comme un marionnettiste tirant les fils d’un monde imaginaire. Vivement la suite ! » Christian Merlin, Le Figaro

« En créant la version intégrale de Freitag, Vendredi du cycle opératique Licht de Stockhausen, Maxime Pascal et son ensemble Le Balcon font triompher l’opéra de l’avenir au présent en nous rappelant à notre part d’enfance. » Emmanuel Daydé, Art Press

Avec la Philharmonie de Paris et Le Balcon, le Festival d’Automne poursuit, avec ce Vendredi, les représentations du vaste cycle Licht (Lumière), auquel Karlheinz Stockhausen consacra vingt-cinq ans de sa vie. La musique n’y relève pas seulement de l’art des sons, mais entend aussi élever notre conscience aux ordres de l’univers.

Cinquième opéra composé de Licht, et quatrième représenté, Vendredi est le jour de la tentation, du conflit entre deux forces, deux principes du cycle : Lucifer, l’esprit qui nie, le chantre du multiple, sous le nom de Ludon, et Ève, la Grande Mère, cosmique, et la séductrice. Le premier incite la seconde à s’unir à son fils, Caino, et à rejoindre sa révolution contre le ciel. Elle résiste d’abord, puis cède, pour l’évolution de l’humanité, devant les jeux, le rire et la joie de leurs enfants, avec leur concert d’instruments occidentaux et africains. Mais cette union n’entrant pas dans les plans de Dieu, une guerre atroce éclate entre eux, à laquelle prend part un rhinocéros ailé, cracheur de feu. Tout au long des deux actes, des silhouettes étranges, entre l’homme, l’animal et l’objet mécanique, forment douze couples, appariés, et mimant des actes sexuels, avant de donner naissance à des formes hybrides : homme-chat, lune-seringue, archet-nid d’oiseau, voiture-machine à écrire… Celles-ci se rejoignent en une grande flamme et s’élèvent in fine en spirale. Sous l’imagerie fantastique, empruntant à la Genèse ou au Livre d’Urantia, Stockhausen déploie une ample et fastueuse musique électronique, dont il est l’un des plus grands maîtres.