Hortense Belhôte
Performeureuses
Université Paris-Cité – Amphithéâtre Odéon
Conception, Hortense Belhôte
Collaboration artistique, Marcela Santander Corvalán
Production, diffusion, administration, Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore & Manon Joly
Production déléguée, Fabrik Cassiopée
Coproduction Théâtre de Vanves, Nouveau Théâtre de Montreuil – Centre Dramatique National
Avec le soutien des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis
La Fondation d’entreprise Hermès est mécène des tournées organisées par le Festival d’Automne dans les universités
Hortense Belhôte est à la fois enseignante d’histoire de l’art et comédienne. À la croisée de ces deux disciplines, elle propose des conférences performées qui tendent à populariser des concepts pointus, pensés par des universitaires ou des minorités, de manière ludique et documentée, en bousculant les hiérarchies culturelles. Chacune de ses conférences spectaculaires joue sur le plaisir de piéger notre propre culture avec ses interstices, dans une perspective volontiers féministe, queer et libertaire.
Performeureuses revisite l’histoire de la performance dans la danse contemporaine, en l’inscrivant dans une histoire mondiale, en dehors des institutions culturelles, pour mieux souligner les origines diverses de ces pratiques performatives qui ont marqué le XXe siècle. Du rôle des femmes à la place des pratiques non-occidentales dans l’histoire de la danse, elle revisite les présupposés et élargit nos regards.
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Thomas Quillardet En addicto
À l’origine de cette pièce, dans laquelle Thomas Quillardet est à la fois auteur, metteur en scène et comédien, il y a l’expérience d’une immersion dans le service addictologie d’un hôpital. Une résidence de six mois, proposée par le Festival d’Automne, dans le cadre de son partenariat avec l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Quelle parole circule quand se rencontrent des personnes en tentative de sevrage, des soignantes, des soignants débordés et un metteur en scène ? En une polyphonie de voix, portée par un important travail sur le rythme, En addicto déploie récits et histoires, moments de joie ou de vide. C’est aussi un regard documentaire sur l’hôpital, l’addiction et le soin, traversé par une question vertigineuse : comment apaise-t-on sa douleur ?
Hortense Belhôte 1664
La fondation à Strasbourg de la Brasserie Kronenbourg ; la condamnation à la prison à vie de Nicolas Fouquet, jadis initiateur de fêtes unissant tous les arts dans son domaine de Vaux-le-Vicomte ; l’avènement de l’absolutisme Louis quatorzien ; la création par Colbert de la Compagnie des Indes, future « dealeuse » de café, tabac, rhum, sucre et opium… Le point commun de ces événements ? Ils se sont tous produits en 1664 et signent un renversement de perspective tant esthétique que politique : de la fête libératrice à la propagande politique, de la symphonie des arts à la sclérose des académies, de l’ivresse à la dépendance. D’où l’opération de désintoxication mentale mise en œuvre par Hortense Belhôte dans cette conférence revivifiante, qui remet à jour l’esprit baroque en conjuguant érudition, discours engagé et souvenirs personnels.