Silvia Costa

« Comédie » de Samuel Beckett suivi de « Wry smile Dry sob » de Silvia Costa

Archive 2021
Théâtre
1/6

Comédie
Scénographie, mise en scène et chorégraphie, Silvia Costa
Texte, Comédie de Samuel Beckett (publié aux Éditions de Minuit en France, 1966)
Avec Clémentine Baert, Jonathan Genet, Carine Goron
Wry smile dry sob 
Scénographie, mise en scène, chorégraphie et texte, Silvia Costa
Avec Clémentine Baert, Jonathan Genet, Carine Goron, Clémence Boucon, Flora Gaudin, Garance Silve
Composition musicale, Nicola Ratti
Collaboration artistique, Rosabel Huguet Duenas
Costumes, Laura Dondoli
Collaboration artistique, Rosabel Huguet Dueñas
Dramaturgie, Stephanie Gräve, Marek Kedzierski
Collaboration au décor, Maroussia Väes
Construction décor, Vorarlberger Landestheater, Bregenz (Autriche)
Les Spectacles vivants – Centre Pompidou et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en coréalisation.
Production de la version initiale allemande Vorarlberger Landestheater (Bregenz)
Production de la version française La Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Fonds d’insertion de L’éstba financé par la Région Nouvelle-Aquitaine
Remerciements pour la mise à disposition de studios Théâtre du Rond-Point (Paris), Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris), CND Centre national de la danse (Pantin)
Avec le soutien de King’s Fountain

(Ré)coutez : Silvia Costa / Par les temps qui courent, France Culture ici

Spécialement recréée en français, la pièce en deux parties de Silvia Costa articule la représentation d’un drame de Samuel Beckett à sa réinterprétation dans une installation musicale, visuelle et chorégraphique. Dans ce huis clos où tout se répète, la comédie confine à l’ironie et le sourire au sarcasme.

Silvia Costa met en scène Comédie de Samuel Beckett dont les trois protagonistes, morts, ruminent leur vision du trio amoureux qui les a unis. Bloqués dans une boucle temporelle, chacun relatant son histoire depuis sa seule perspective, sans interaction avec les autres, ils offrent l’occasion de méditer sur cette impossible fin et sur la solitude à laquelle elle les condamne. Ont-ils fait les bons choix de leur vivant ? Leur disparition les affranchit-elle des tumultes de l’existence ? Dans cette spirale désespérée de la jalousie, de l’amour déçu et de la trahison, seul le ressassement permet d’occuper ce temps vide. Dans la deuxième partie, trois danseuses prennent possession de l’espace comme autant de projections de leurs subconscients. Elles évoluent d’une façon plus organique dans un dispositif chorégraphique et sonore, conçu en collaboration avec Nicola Ratti. Aussi sensuelle qu’abstraite, la composition musicale accompagne ce théâtre de gestes et d’actions qui tourne au ralenti. Au centre de la scène, un enchevêtrement resserré de meubles vintage constitue une impasse domestique dont les éléments menacent de s’effondrer, tandis que les costumes, tout en « déconstruction », ménagent des accès aux corps, fenêtres ouvertes sur leur intériorité. À l’image de la scénographie, le piège se referme alors sur le spectateur, pris en étau entre rires et larmes.

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