Kurô Tanino
La Forteresse du sourire
© © Takashi Horikawa ©
© © Takashi Horikawa ©
© © Takashi Horikawa ©
Mise en scène et texte, Kurô Tanino
Avec Susumu Ogata, Kazuya Inoue, Koichiro F. O. Pereira, Masato Nomura, Hatsune Sakai, Katsuya Tanabe, Natsue Hyakumoto
Scénographie, Takuya Kamiike
Régie, Masaya Natsume, Kodachi Kitagata
Assistant scénographie, Kanako Takechi
Lumières, Masayuki Abe
Son, Koji Shiina
Administration de la companie, Chika Onozuka, Tsubasa Shimizu
Le T2G – Théâtre de Gennevilliers et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
Coproduction Festival d’Automne à Paris
Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civiliation japonaises sous l’égide de la Fondation de France et de l’Onda
« Kuro Tanino, l’Art de la métaphore à la japonaise » Le Monde
Parmi les créateurs singuliers du théâtre contemporain, Kurô Tanino se démarque par son attachement à l’étrangeté enfouie dans le quotidien. Sous des dehors ultra-réalistes, sa nouvelle pièce vrille prodigieusement pour aller sonder les paradoxes dérangeants de la condition humaine.
Au loin, de bucoliques piaillements d’oiseaux, que viennent couvrir d’épais rires d’hommes rentrant chez eux. Ainsi s’ouvre La Forteresse du sourire. C’est peu dire que Kurô Tanino aime les contrastes. Invité pour la troisième fois au Festival d’Automne, le metteur en scène scelle son génie dans la création d’univers à la fois vaporeux et angoissants, lugubres et lumineux, à l’affût des fulgurances qui fissurent l’ordinaire. Ici, deux appartements mitoyens donnent à voir deux vies que tout oppose : dans l’un habite un pêcheur qui passe de joyeuses soirées avec ses collègues, dans l’autre s’installe un homme avec sa fille et sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Entre symétrie de jeu et dissymétrie d’enjeux, séparées par une simple cloison, ces existences hétérogènes témoignent de la difficulté de rencontrer véritablement l’autre dans nos sociétés modernes. À travers le récit de l’aggravation d’un état mental et de son influence, d’incroyables scènes de démence, la description d’un trouble qui s’immisce, de ce quelque chose qui craque, se tord, Kurô Tanino entérine sa poétique du quotidien, avec sa radicalité toute sienne. En creux, il affirme l’irréductible vecteur de véracité qu’est le théâtre.
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