Julien Gosselin
Le Passé
Adaptation et mise en scène, Julien Gosselin
Texte, Léonid Andreev
Traduction, André Markowicz
Avec Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Carine Goron, Victoria Quesnel, Achille Reggianni, Maxence Vandevelde
Scénographie, Lisetta Buccellato
Dramaturgie, Eddy d’Aranjo
Assistant mise en scène, Antoine Hespel
Création musiques, Guillaume Bachelé, Maxence Vandevelde
Création lumières, Nicolas Joubert
Création vidéo, Jérémie Bernaert, Pierre Martin
Création sonore, Julien Feryn assisté de Hugo Hamman
Costumes, Caroline Tavernier assistée de Valérie Simonneau
Création accessoires, Guillaume Lepert
Régie générale, Léo Thévenon
L’Odéon-Théâtre de l’Europe et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en coréalisation.
Production Si vous pouviez lécher mon cœur
Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Le phénix, scène nationale de Valenciennes – pôle européen de création ; Théâtre National de Strasbourg ; Théâtre du Nord, CDN Lille – Tourcoing Hauts-de-France ; Célestins, Théâtre de Lyon et Théâtre National Populaire de Villeurbanne ; Maison de la Culture d’Amiens – pôle européen de création et de production ; L’empreinte, Scène nationale Brive-Tulle ; Château Rouge, scène conventionnée à Annemasse ; La Comédie de Genève ; Festival de Wiesbaden ; La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc ; Scène Nationale d’Albi ; Romaeuropa ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Montévidéo et du T2G – Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national
et le soutien exceptionnel de la DGCA / DRAC Hauts-de-France
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Combinant toujours théâtre, textes, images et création musicale, Julien Gosselin et sa compagnie Si vous pouviez lécher mon cœur convoquent aussi, dans cette singulière approche du passé, des toiles peintes, des rampes de bougies, des châssis, des costumes anciens, qui cohabitent avec la caméra, des espaces vitrés, autant d’images du monde contemporain.
À l’instar de Solaris de Tarkovski – dont le spectre plane sur le plateau – qui alterne des plans de navette spatiale avec l’image d’une foule de paysans d’un tableau de Brueghel, la pièce instaure une boucle à travers la plume d’une énergie convulsive, frôlant le fantastique, de Leonid Andreev. Cette boucle dit que l’avenir est le passé. Entre prolixe décorum de salon bourgeois, jardins d’hiver, paysages peints, jeu dans la fosse, c’est un hommage à l’art disparu et à l’humanité que porte Julien Gosselin avec ses sept comédiens et musiciens, une profonde révérence à des temps incompréhensibles aujourd’hui, comme vus de l’espace, ou vus de l’avenir. Il mêle la vie au théâtre comme savait le faire avec ardeur Leonid Andreev. Un parallèle s’esquisse entre la disparition à venir de l’humanité et la dissolution actuelle d’un certain théâtre, qui nous met en contact avec des mondes perdus, des êtres qui n’existent plus, des langages altérés par le temps, histoire de faire revivre les morts, juste un moment.