Guy Cassiers

Antigone à Molenbeek Tirésias

Archive 2021
MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
5 – 14 novembrenov.
Points communs – Théâtre des Louvrais
7 – 8 décembredéc.
1/5

Mise en scène, Guy Cassiers
Antigone à Molenbeek

Texte, Stefan Hertmans, Éditions De Bezige Bij
Traduction, Emmanuelle Tardif, Éditions Le Castor Astral
Avec Ghita Serraj
Tirésias
Texte, Kae Tempest, sélection de poèmes tirés du recueil Hold your own, Éditions Johnson & Alcock
Traduction, D’ de Kabal et Louise Bartlett, Éditions L’Arche
Avec Valérie Dréville
Assistant mise en scène, Benoît de Leersnyder
Scénographie et vidéo, Charlotte Bouckaert
Lumières, Fabiana Piccioli
Musique, Dmitri Chostakovitch, interprétée en direct par le Quatuor Debussy
La MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis est producteur et le Festival d’Automne à Paris coproducteur
de la version française de ce spectacle. Ils le présentent en coréalisation.
Production MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) pour la version française
Coproduction Les Nuits de Fourvière (Lyon) ; Toneelhuis (Anvers) ; Maison de la Culture d’Amiens – pôle européen de création et de production ; La Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche ; Le phénix, scène nationale de Valenciennes – pôle européen de création ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le financement de la Région Île-de-France

« Le grand Guy Cassiers, un des maître actuels de la mise en scène en Europe, est doublement présent cet automne, avec deux spectacles pour exercer son art sensitif et narratif, où s’épousent le théâtre, le cinéma, la lumière et le son. » Le Monde

«  Tout est épuré, mesuré, sobre. » Le Canard enchaîné
« La salle retient son souffle pour Valérie Dréville » Libération

Deux voix solitaires qui s’élèvent successivement pour tenter d’être écoutées. Deux poèmes pour deux personnages, Antigone et Tirésias, aux noms venus de cette Grèce antique où les mythes questionnent les hommes, mais qui nous parlent de notre monde troublé où les incertitudes sur l’avenir entraînent la peur. Ces voix combattantes résonnent avec force pour mettre à jour les préjugés refoulés de la société.

Guy Cassiers a fait de son théâtre, le Toneelhuis d’Anvers, le lieu de l’agora, de la discussion, de l’échange. Avec ce diptyque réunissant deux auteurs contemporains aux styles très différents, il poursuit ce dialogue au sujet des multiples crises que traverse le monde occidental. Deux textes qui font surgir du passé deux personnages mythiques dont l’histoire a été réécrite à de multiples reprises parce qu’ils restent nos interlocuteurs privilégiés à l’heure de choix sociétaux difficiles où domine la tentation du repli sur soi. Nouria, la nouvelle Antigone de Stefan Hertmans, souhaite enterrer son frère terroriste. Tout au long de ce poème épique, Ghita Serraj questionne, insiste, réitère son désir et, face à la rigidité de ses interlocuteurs, est elle aussi happée par la tragédie. Kae Tempest imagine un Tirésias aux identités variées – jeune homme, femme redevenant homme, devin que personne n’écoute alors qu’il alerte avec clairvoyance sur l’avenir d’un monde urbain en perdition – dont s’empare Valérie Dréville. En dialogue permanent avec le Quatuor Debussy, qui interprétera sur scène des extraits de trois quatuors de Dmitri Chostakovitch (8, 11 et 15), les deux actrices évolueront dans un univers visuel dont Guy Cassiers, maître incontesté des images, a le secret.

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