GISÈLE VIENNE
GISÈLE VIENNE TRAVAUX 2003 – 2021
Installation présentée dans les collections du Musée d’Art Moderne de Paris, à proximité de la salle de Christian Boltanski (1944 - 2021), un artiste récemment disparu et au rôle fondateur dans la démarche artistique de Gisèle Vienne.
Conception, Gisèle Vienne
Construction des poupées, Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak et Gisèle Vienne
Commissaire de l’exposition, Anne Dressen
Production DACM ; Festival d’Automne à Paris, en collaboration avec le Musée d¹Art Moderne de Paris
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
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« La chorégraphe, plasticienne et metteuse en scène a bâti une œuvre qui chronique les débordements et le spleen de la jeunesse.» Les Inrockuptibles
Dans le cadre du Portrait consacré à Gisèle Vienne par le Festival d’Automne à Paris, le Musée d’Art Moderne de Paris présente au sein de ses collections, une exposition de la chorégraphe, plasticienne et metteuse en scène franco-autrichienne.
Depuis 2003, Gisèle Vienne a créé soixante poupées inquiétantes et étranges. Loin d’être inertes, ces représentations d’adolescent.e.s à taille humaine interviennent dans ses performances et dans ses photographies comme des personnages à partentière, parfois activés par ventriloquie. L'installation TRAVAUX 2003 – 2021 est une immersion dans l’univers de cette figure majeure du spectacle vivant et de l’art contemporain. Tout son oeuvre envisage le corps comme le lieu propice à la remise en question de nos systèmes de perception culturellement construits, de leur critique et leurs possibles déplacements.
« La couleur de l’angoisse.
Teints blafards, regards dans le vide, visages immobiles, parfois maculés de sang, de larmes, prennent vie dans des postures adolescentes et des voix étouffées, comme autant d’indices d’une culture de la violence refoulée qui hante nos mythes de l’innocence, de la pureté, de la blancheur… Que racontent les poupées de Gisèle Vienne sur nous-mêmes, sur vous ? Quels récits de la souillure, de la blessure, licites défigurées par l’indifférence, le désir, les rires salaces, nous obligent-elles à regarder en face, à écouter, à croire ? Elles sont si blanches ces poupées que la couleur de l’angoisse nous prend à la gorge et au ventre… » Elsa Dorlin, philosophe.
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