Émilie Rousset Maya Boquet

Reconstitution : Le procès de Bobigny

Archive 2021
Théâtre
1/4

Conception et écriture, Émilie Rousset et Maya Boquet
Mise en scène et dispositif, Émilie Rousset
Avec Véronique Alain, Antonia Buresi, Rodolphe Congé, Suzanne Dubois, Emmanuelle Lafon, Thomas Gonzalez, Anne Lenglet, Aurélia Petit, Gianfranco Poddighe, Lamya Régragui, Anne Steffens, Nanténé Traoré, Manuel Vallade, Margot Viala, Jean-Luc Vincent
En alternance avec Hélène Bressiant, Renaud Bertin, Stéphanie Farison, Nanyadji Ka-gara
Dispositif vidéo, Louise Hémon
Dispositif lumière, Laïs Foulc
Dispositif son, Romain Vuillet
Dramaturgie, Maya Boquet
Montage Vidéo, Carole Borne
Régie son et vidéo, Romain Vuillet
Régie générale et lumière, Jérémie Sananes
Production, administration, L’oeil écoute - Mara Teboul & Marie-Pierre Mourgues
Production John Corporation
Coproduction Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France ; !POC! (Alfortville) ; T2G – Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Action financée par la Région Île-de-France et avec l’aide du Ministère de la Culture, avec la participation du DICRéAM et avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSBB et de la Spédidam
John Corporation est conventionné par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Île-de-France

En plein débat sur la PMA, une pièce de théâtre retrace l'histoire du combat pour l'avortement - France 3 Paris Ile-de-France ici
(Ré)écouter : « "Stellaire, Une histoire d’amour sur l’expansion de l’univers", "Le présent qui déborde", "Reconstitution : Le Procès de Bobigny" » France Culture ici
« Quelques larmes coulent, d’autres spectateurs ferment les yeux, transformant l’expérience en écoute radiophonique. » Libération
« Il faut saluer l’audace et la singularité de la mise en scène » L’Humanité
« Dans Reconstitution : le procès de Bobigny, Emilie Rousset et Maya Boquet déconstruisent un procès célèbre de 1972 autour de l’avortement, à travers un dispositif croisant des paroles qui, selon, se souviennent, analysent ou témoignent. Sans effets de manche, il y a là un art probant du décalage où l’acteur se fait passeur, et le spectateur, constructeur.. » Mediapart ici
« La force du geste théâtral d’Emilie Rousset qui signe la mise en scène est le renversement. Elle ôte au procès son spectaculaire pour en faire ressurgir son essence, ses bouleversements politiques, militants, sociologiques, philosophiques. » Les Inrockuptibles
« À mesure que l’on écoute les protagonistes de l’affaire, le procédé se révèle doublement judicieux. D’abord par sa fluidité : on se promène agréablement de témoignage en témoignage. Et, surtout, parce qu’il offre un microscope pour disséquer l’événement en même temps qu’un télescope pour saisir le temps long de l’histoire. » Marianne
« Alors, on perçoit la force de la mise en scène (...) celle qui nous permet de repenser les mots et les situations, de se jouer des apparences et de remettre nos pensées en mouvement par quelque chose qui ne peut se produire, et c’est là sa beauté, qu’au théâtre. » I/O Gazette
« Une pièce qui, au lieu d’en tenter l’impossible mise en scène, offre à ses spectateurs des outils de choix pour une réflexion sur le procès passé et sur les traces qu’il a laissées dans la société française actuelle. » « (…) un « dispositif original » fait de « témoignages et archives issus d’un événement crucial ». Anaïs Heluin - Politis

Dans un dispositif original, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en scène témoignages et archives issus d’un événement crucial dans l’avancée des droits des femmes. En cheminant parmi quinze interprètes, chaque spectateur construit son propre parcours de réflexion sur le sujet et ses ramifications actuelles, mais aussi sur le processus même de la représentation.

Avec Reconstitution : Le procès de Bobigny, créé en 2019 avec le Festival d’Automne, Émilie Rousset et Maya Boquet s’emparent d’un événement historique : le procès, tenu le 8 novembre 1972, de Marie-Claire Chevalier et de sa mère pour l’avortement de la jeune fille suite à un viol. Moment crucial dans l’avancée des droits des femmes, ce procès mené par la célèbre avocate Gisèle Halimi cristallise les réflexions et combats féministes de l’époque, avec notamment les contributions de Simone de Beauvoir, de médecins Prix Nobel, de Delphine Seyrig ou de Michel Rocard. À partir de la retranscription du procès, prolongée par des témoignages contemporains, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en question à la fois le statut de l’archive et la résonance actuelle des thèmes abordés. Le dispositif original de Reconstitution déconstruit l’aspect théâtral du procès. Chaque spectateur est amené à choisir et à mener son propre chemin d’appropriation et de compréhension, en naviguant entre quinze interprètes comme autant de témoignages en adresse directe. Dans leurs interstices, une place est ménagée à la réflexion et à l’échange. En offrant aux spectateurs la possibilité d’une mise en perspective, la pièce interroge la notion même de reconstitution et du décalage entre un événement, les documents produits et leur représentation.
––––––
Durée : 2h30
Le public est invité à se déplacer à son rythme de poste d’écoute en poste d’écoute. Chaque écoute dure environ quinze minutes.