Christoph Marthaler
Das Weinen (Das Wähnen)
6 – 10 octobreoct.
Mise en scène, Christoph Marthaler
D’après l’œuvre de Dieter Roth
Avec Liliana Benini, Magne Håvard Brekke, Olivia Grigolli, Elisa Plüss, Nikola Weisse, Susanne-Marie Wrage
Scénographie, Duri Bischoff
Costumes, Sara Kittelmann
Son, Thomas Wegner
Lumières, Christoph Kunz
Dramaturgie, Malte Ubenauf
Direction musicale, Bendix Dethleffsen
Production Schauspielhaus Zürich
Coproduction Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène) ; Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Théâtre Vidy-Lausanne ; International Summerfestival Kampnagel (Hambourg)
Coréalisation Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia
Remerciements à Karin Seinsoth (Hauser & Wirth), Barbara Wien, Dirk Dobke, l’équipe de Kampnagel Hamburg et Franz Wassmer
Avec le soutien de Georg et Bertha Schwyzer-Winiker Stiftung
« L’occasion d’une dédicace pleine de pudeur où les chants de la troupe transforment l’hommage en une impayable comédie chorale. » Les Inrockuptibles
Metteur en scène régulièrement invité au Festival d’Automne, Christoph Marthaler aime observer les accidents les plus improbables de la vie pour inventer un théâtre musical à l’humour sarcastique et à la légèreté jouissive. Avec sa dernière création, Das Weinen (Das Wähnen), il rend hommage à l’artiste Dieter Roth le temps d’une comédie chorale et musicale.
Dans le panthéon personnel de Christoph Marthaler, l’artiste Dieter Roth (1930-1998) occupe une place de choix. En 1980, ce célèbre plasticien et performer offre au jeune Marthaler, déjà musicien mais pas encore metteur en scène, un exemplaire de son livre Das Weinen. Das Wähnen (Tränenmeer 4). Depuis, cet objet ne l’a jamais quitté, Marthaler n’hésitant pas à alimenter ses créations en piochant dans son contenu avec une prédilection pour un poème dont un « veau gras » est l’un des personnages principaux. Toute tentative formelle étant selon lui vouée à la destruction, Dieter Roth s’est notamment fait connaître pour ses sculptures utilisant des matériaux périssables – fromage, chocolat ou sucre. Cette préoccupation profonde pour tout ce qui a trait à la lente érosion liée au temps qui passe, non seulement du chocolat, mais aussi du corps et donc de l’esprit, renvoie évidemment au théâtre de Christoph Marthaler. Rien d’étonnant donc si le metteur en scène, quarante ans après leur unique et inoubliable rencontre, a choisi de transposer dans l’espace du plateau Das Weinen (Das Wähnen), rendant hommage au fait que Dieter Roth considérait ses écrits comme la part centrale de son œuvre. « Rien n’est plus important qu’écrire ou plutôt : ruminer. Former des phrases », disait l’artiste. Des phrases que Marthaler voit comme une réponse à la tendance politique actuelle à l’individualisme et à l’isolement : « Bienvenue, larmes de toutes sortes, bienvenue, monde de contradictions ! »
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Spectacle en allemand surtitré en français