Pascal Dusapin
Opéra - Penthesilea
Composition, Pascal Dusapin
Livret, Pascal Dusapin en collaboration avec Beate Haeckl d’après Heinrich von Kleist
Orchestre de Paris
Chœur de chambre Accentus
Ariane Matiakh, direction
Georg Nigl – Achilleus ; Christel Loetzsch – Penthesilea ; Marisol Montalvo – Prothoe ; Paul Gay – Odysseus ; Noa Frenkel – Oberpriesterin
Chef de chœur, Richard Wilberforce
Dispositif électroacoustique, Thierry Coduys
Violon solo, Roland Daugareil
Coproduction Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Avec le concours de la Sacem
Cet opéra sera diffusé en direct vendredi 27 novembre à 20h30 sur Philharmonie Live et Arte Concert et en différé sur Mezzo et France Musique.
En raison du confinement annoncé mercredi 28 octobre 2020 pour une période minimum de 4 semaines, ce concert est malheureusement annulé.
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Notez que le concert du 27 novembre à 20h30 est maintenu sans public et sera diffusé en direct sur le site du Festival, sur Philharmonie Live et ARTE Concert.
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Si vous êtes d’ores et déjà muni de billet(s), le Festival va prendre contact avec vous après le 1 novembre 2020.
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Avec cette variation contemporaine sur la Penthésilée de Kleist, Pascal Dusapin poursuit son exploration des mythes grecs et livre un fascinant drame lyrique. La passion sensuelle et bestiale de la reine des Amazones pour le héros Achille, menant au meurtre et à la dévoration, s’exprime par la plasticité des techniques vocales mais aussi par une texture orchestrale sombre et obsessionnelle.
C’est en 2015, à la Monnaie de Bruxelles, que Pascal Dusapin, fidèle à sa fascination pour les mythes grecs, créait sa Penthésilée. Fruit d’une collaboration avec la dramaturge allemande Beate Haeckl, le livret se présente comme une « réécriture-variation » de l’une des plus complexes et violentes pièces d’Heinrich von Kleist, Penthesilea (1808), qui avait déjà inspiré un poème symphonique à Hugo Wolf. Tragédie de l’amour, mais aussi de la pulsion et de la bestialité, l’histoire de Penthésilée, reine des Amazones, et du héros Achille est hissée par Kleist vers des sommets horrifiques puisque la reine, après l’avoir tué d’une flèche, dévore son amant. Dans son drame lyrique en un prologue, onze scènes et un épilogue, Pascal Dusapin tisse pour cet argument paroxystique, qui n’exclut pas des échappées de tendresse, une toile orchestrale fascinante et obsessionnelle. Ce sont de sombres nappes sonores, striées de saillies rythmiques et laissant émerger les couleurs solistes (cymbalum, flûte alto, trompette bouchée), qui viennent soutenir une expressivité vocale à la fois sauvage et sensuelle, où la pureté du chant le dispute au parlé et au cri.
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