Milo Rau
Familie
Concept et mise en scène, Milo Rau
Avec An Miller, Filip Peeters, Leonce Peeters, Louisa Peeters
Texte, Milo Rau et les interprètes
Dramaturgie, Carmen Hornbostel
Décors, Anton Lukas
Costumes, Anton Lukas, Louisa Peeters
Vidéo, Moritz von Dungern
Arrangements musicaux, Saskia Venegas Aernouts
Lumières, Dennis Diels
Coach, Peter Seynaeve
Assistante mise en scène, Liesbeth Standaert
Assistante dramaturgie, Eline Banken
Production, Els Jacxsens
Production technique et régisseur, Chris Vanneste
Construction des décors, Thierry Dhondt, Luc Goedertier, Flup Beys, Joris Soenen, Pierre Keulemans, Bart Stalmans, Ramon Blancquaert
Création des costumes, An De Mol, Mieke Vander Cruyssen, Café Costume
Techniciens, Sander Michiels, Frederik Vanslembrouck, Raf Willems, a.o.
Sous-titres, Eline Banken, Liesbeth Standaert
Remerciements, Café Costume, Stuntteam de Beukelaer, Marie Goudeseune, Cédric Cerbana, Luk Poppe, Leen Bollaert, Moira Verhofstadt, Ghent Marriott Hotel
Production NTGent
Coproduction Romaeuropa Festival ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort) ; Schauspiel Stuttgart ; Théâtre de Liège ; Scène Nationale d’Albi
Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris
(Ré)Ecouter : Milo Rau, Affaires Culturelles, France Culture ici
« Quand l’effroyable renverse le banal : dans «Familie», le directeur du théatre de Gand met en scène une vraie famille pour rejouer un fait divers irrésolu, la pendaison des quatre Demeester, dans le Calaisis en 2007. » Libération
« Avec Familie, Milo Rau s’aventure sur un terrain plus brumeux – celui d’une crise latente, sociale et existentielle, qui abîme le cœur et refroidit les souvenirs. » AOC
« Un tissage bouleversant qui brouille les frontières entre le réel et la fiction. » Les Inrockuptibles
« Une ode à la vie qui veut que pour grandir l’on doive, quoi qu’il en coûte, accepter, tel un rite de passage, de faire le deuil de la présence des siens. » Les Inrockuptibles
« Tous ces moments de confession sont captivants, troublants et dʼautant plus que le visage de lʼadolescente se garde de toute expression, tout comme sa voix, étale et douce. Le cinéma offre ses services au théâtre. Milo Rau, autant cinéaste que metteur en scène, sait jouer des castagnettes. » Balagan
« Il faut du temps au public pour se ressaisir et applaudir vivement ce magnifique mais troublant spectacle de Milo Rau. » lalibre.be
« Après le succès international de Five Easy Pieces , dans lequel des enfants décrivent la vie du meurtrier et trafiquant d’ abus sexuels Marc Dutroux et La Reprise, à propos du meurtre homophobe d’Ihsane Jarfi à Liège, Milo Rau achève sa trilogie de crimes modernes avec un drame familial. » sceneweb
En 2007, une famille issue de la petite bourgeoisie du nord de la France était retrouvée pendue chez elle, sans explication. Milo Rau met en scène un couple d’acteurs et leurs deux filles pour rejouer une fin de journée familiale, banale et sans histoire, avant le geste fatal.
Le drame n’a aucune explication. Aucun antécédent connu d’alcool, de violence ou de troubles psychiatriques. Les parents avaient un bon emploi et des relations familiales et de voisinage stables, les études des filles se passaient sans difficulté, ils vivaient dans un pavillon de banlieue calme et coquet. Lorsqu’ils furent retrouvés pendus dans la véranda, ils avaient rangé la maison, visiblement dîné de fruits de mer et préparé des consignes pour les deux chiens. Et laissé un mot, bref et laconique: « On a trop déconné, pardon. » Milo Rau, An Miller et Filip Peeters, deux acteurs belges renommés, et leurs deux filles, ont enquêté auprès de voisins de cette famille. Dans cette nouvelle création manifeste et réaliste, les membres de la famille Miller-Peeters interprètent leur propre rôle, donnant la représentation d’une vie de famille ordinaire jusqu’à l’issue fatale et muette. Milo Rau poursuit sa distanciation théâtrale de la banalité de la violence et de la perte de sens dans une Europe engourdie. Face au silence tragique, face à cette allégorie théâtrale d’une société occidentale à bout de souffle et sans destin, résonne une question : qu’attendons-nous ?
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Le spectacle est déconseillé aux personnes de moins de 16 ans.