Karlheinz Stockhausen

Dienstag aus Licht

Archive 2020
Cité de la musique – Philharmonie de Paris
24 octobreoct.
1/4

Composition, livret, action scénique et gestes, Karlheinz Stockhausen
Compagnie Le Balcon
Le jeune chœur de Paris
Élèves du Conservatoire de Paris
Direction, Maxime Pascal
Élise Chauvin
, Léa TrommenschlagerEva ; Damien BigourdanMichael ; Damien PassLucifer ; Henri DelégerGénéral des troupes de Michael ; Mathieu AdamGénéral des troupes de Lucifer ; Sarah KimSynthi-fou
Conception du spectacle, Maxime Pascal, Nieto, Damien Bigourdan
Direction scénique, Damien Bigourdan
Scénographie, Myrtille Debièvre
Création visuelle, Nieto
Projection sonore, Florent Derex
Assistante projection sonore, Léna Jallon
Réalisation informatique musicale, Augustin Muller
Costumes, Pascale Lavandier
Char et costume Synthi-Fou, Nieto, Marcel Flores, Claire Pédot
Lumières, Catherine Verheyde
Richard Wilberforce
, direction musicale (Gruss)
Agathe Cemin, coureuse des siècles (Jahreslauf)
Emmanuelle Grach, coureuse des décennies (Jahreslauf), Michaël (Pietà)
Laurine Ristroph, femme nue, porteuse de fleurs (Jahreslauf)
Suzanne Saint-Cast, synthétiseur (Gruss)
Marin Yamanaka, harmonium (Jahreslauf)
Anastasie Jeanne, clavecin (Jahreslauf)
Cyprien Noisette, percussions (Jahreslauf)
Remerciements : Philippe Dufour & Grand Orgue en Liberté, David Gierten
Coproduction Le Balcon ; Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ; Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Avec le soutien de La Muse en circuit – CNCM, La Fugue et la Fondation Singer-Polignac
Avec le soutien de l’Adami

(Ré)Ecouter : Maxime Pascal, Carrefour de la création, France Musique ici
(Ré)Ecouter : Le mardi de lumière de Karlheinz Stockhausen par l’ensemble le Balcon, France Inter ici
« Une nouvelle fois, Maxime Pascal et ses brillants interprètes se montrent en osmose avec ce cycle opératique délirant et cosmique de toute une vie. » Opéra Magazine
« Une nouvelle réussite à mettre au crédit du Balcon, Maxime Pascal et Damien Bigourdan, dont la programmation de l’intégralité du cycle de Stockhausen d’ici l’automne 2024 s’impose d’ores et déjà comme l’un des événements artistiques majeurs de ce premier quart du XXIe siècle. » ConcertoNet.com
« Cette synthèse entre grandiose visuel et grandiose musical, qui prend à partie un lieu immense à l’acoustique formidable pour transcender une expression artistique, est un modèle de spectacle total merveilleusement abouti. » Blog - Fomalhaut 

Interprètes, acteurs, mimes, chœur, orchestre et bandes magnétiques célèbrent, avec Karlheinz Stockhausen, le Dienstag aus Licht (Mardi de Lumière). Cette journée du vaste et fascinant cycle Licht – le Festival d’Automne participe à l’exécution intégrale sur plusieurs années avec l’Ensemble Le Balcon de Maxime Pascal et la Philharmonie de Paris – est placée sous le signe de la terre, de la pierre et de la roche, du fer et du chrome, du rouge, du rubis et du grenat.

Licht, auquel Stockhausen œuvra de 1977 à 2003, est un immense rituel fait de sons, de prières, de gestes, de couleurs, de planètes et de pierres précieuses, pour chacun des jours de la semaine. En un Salut, invoquant la paix et la liberté en Dieu, deux actes et un Adieu, la journée du Mardi, la plus courte, met en scène le conflit spirituel, puis physique, de deux principes : Michaël, l’archange guerrier qui terrassa le dragon et dont Mithra, Hermès, Thor, saint Georges ou Siegfried sont des déclinaisons ; et Lucifer, le chantre du multiple, l’esprit qui nie et se refuse à concilier les contraires. Au cours du premier acte, à l’origine confié à un ensemble de gagaku, la musique de cour du Japon impérial, et qui retentit désormais à l’orchestre occidental moderne, Lucifer tente de suspendre l’écoulement du temps en une somptueuse symphonie de millénaires, de siècles, de décennies et d’années.
Quant à l’acte second, en onze scènes, le Festival d’Automne en avait commandé, en 1987, pour le bicentenaire de la Révolution française deux ans plus tard, la première section, Invasion. Mais l’ensemble pressenti y renonça. Il aura donc fallu attendre l’édition 2020, trente-trois ans plus tard, pour l’écouter enfin. En ce second acte, Ève, la troisième des forces de Licht, n’est plus que Pietà, pleurant sur le trompettiste Michaël, blessé à mort. Dans une guerre que le musicien situait à l’échelle cosmique se loge sa propre biographie : des bombes et de leurs aveugles explosions, des défenses anti-aériennes et des canons à lumière, Stockhausen, orphelin en 1945, avait connu la terrestre et tragique réalité.
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! En raison des directives gouvernementales l'horaire initialement prévu à 19h30 est avancé à 16h

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