Encyclopédie de la parole

Frédéric Danos – L’encyclopédiste

Archive 2020
Centre Pompidou
9 – 13 juinjui.

Conception, Encyclopédie de la parole
Texte et interprétation, Frédéric Danos
Collaboration artistique, Maïa Sandoz
Régie littéraire, Anne Chaniolleau
Création lumières, Florian Leduc
Création sonore, Jonathan Reig
Administration, production et diffusion, Edwige Dousset et Garance Roggero assistées de Victoire Costes
Production Échelle 1:1
Coproduction Le Théâtre – Scene Nationale – Saint-Nazaire ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Centre Pompidou (Paris)
Echelle 1:1 est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Île-de-France et reçoit le soutien financier de la Région Île-de-France
En partenariat avec France Culture

(Ré)Ecouter : Interview de Joris Lacoste, La Suite dans les idées, France Culture, ici
« Faire théâtre avec le théâtre du réel n’en requiert pas moins une démarche formelle sophistiquée, et Joris Lacoste a déployé de spectacle en spectacle son art du montage et de la composition, qui est bien une forme d’écriture contemporaine. » Le Monde
« Joris Lacoste a su contaminer et entraîner dans son sillage un pléiade d’acteurs, d’actrices, accros et véloces, une superwoman du dire comme l’historique Emmanuelle Lafon ou la nouvelle et phénoménale Ghita Serraj » Balagan

L’encyclopédiste est le seul-en-scène d’un fervent collectionneur d’enregistrements et pratiquant de la parole qui, plutôt que de s’adonner aux démonstrations formalistes, constate en jeux et zigzags que la politique de la parole, c’est l’autre.

Cheminant à travers une abondante collection de paroles enregistrées, tantôt diffusées tantôt fac-similées, l’encyclopédiste évoque et commente les phénomènes qui en constituent les architectures formelles, qu’il décortique en hypothèses et analyses singulières. Bonimenteur fantasque et passionné, il nous vante la délectation de la répétition, l’étai fondamental produit par l’espacement, les trésors inavoués du résidu. Il nous parle d’apprentissage et de perte, de regain, de goût, de la mélodie bruitiste d’un babil, du fil d’Ariane des circonvolutions d’une question un peu longue à formuler, des jeux de partage, d’assistance et de soutien d’un repas entre amis, de l’élaboration sans cesse renouvelée d’une conversation par la modulation d’un seul et même phonème, de la manière dont un dialogue avec un coyote prend les atours d’une stratégie de passereau à tête couronnée. Dans ce jeu de figurations, de défigurations, de reconfiguration, L’encyclopédiste nous entraîne au-delà de nos habitudes et routines d’usagers de la parole.

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