Dominique Brun
Nijinska | Voilà la femme
12 décembredéc.
Les Noces
Chorégraphie, Bronislava Nijinska
Dramaturgie chorégraphique, Dominique Brun assistée de Sophie Jactot
Avec Roméo Agid, Caroline Baudouin, Marine Beelen, Zoé Bleher, Garance Bréhaudat, Florent Brun, Joao Fernando Cabral, Lou Cantor, Clarisse Chanel, Gaspard Charon, Zoé De Sousa, Massimo Fusco, Judith Gars, Maxime Guillon Roi Sans Sac, Sophie Jacotot, Anne Laurent, Clément Lecigne, Marie Orts, Enzo Pauchet, Laurie Peschier-Pimont, Maud Pizon, Mathilde Rance, Julie Salgues, Lina Schlageter, Lucas Real
Musique, Igor Stravinsky, Les Noces, partition de 1919, musique enregistrée
Un Bolero
Chorégraphie, Dominique Brun et François Chaignaud
Assistante auprès de Dominique Brun, Judith Gars
Avec Massimo Fusco
Musique, Maurice Ravel, Bolero, transcription pour chœur et petit ensemble de Robin Melchior, musique enregistrée
Costumes, Marie Labarelle (Les Noces) et Romain Brau (Un Bolero)
Scénographie, Odile Blanchard (Atelier Devineau)
Lumières, Philippe Gladieux
Son, Éric Aureau
Coproduction Le Volcan, scène nationale du Havre ; Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon ; Théâtre du Beauvaisis, Scène Nationale ; Le Quartz – scène nationale de Brest ; Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée d’intérêt national Art et création – danse de Tremblay-en-France ; La Ménagerie de Verre (Paris) ; CCN – Ballet de Lorraine (Nancy) ; La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne (Vitry-sur-Seine) ; Le Grand R, Scène nationale de La Roche-sur-Yon ; association du 48
Avec le soutien de l’Adami
« Dominique Brun crée des pièces de danse, mais son métier de chorégraphe et notatrice ne lui suffit pas. Les grands chefs-d’œuvre la fascinent : ceux qui ont défrayé la chronique de la danse contemporaine de leur époque. » Le Figaro
Dominique Brun rend hommage à Bronislava Nijinska, première et unique femme chorégraphe des Ballets russes, néanmoins laissée dans l’ombre. En complicité avec ses danseurs, s’appuyant sur une lecture éclairée des archives, elle reprend Les Noces et réinvente le Boléro pour mettre en lumière son héritage, au risque assumé de le fantasmer un peu.
Poursuivant ses recherches sur les figures saillantes de la modernité, en particulier Vaslav Nijinski, Dominique Brun s’intéresse ici à sa sœur, « la Nijinska », autre pilier des Ballets russes. Partant du déchiffrement fouillé de ses archives (dessins, notes, carnet, partitions…), elle remonte le fil d’une écriture qui s’est différenciée à travers les époques, soucieuse d’en faire revivre, en les confrontant, les mémoires sédimentées. De la réactivation de ces archives à leurs actualisations performatives, le programme rend hommage à une chorégraphe d’Avant-garde, influencée par le constructivisme et le modernisme de son frère, à travers la reprise de deux pièces iconiques. Les Noces, recréée avec la plupart de la distribution du Sacre #2, privilégie le mouvement de groupe et l’ancrage au sol, dans une chorégraphie aussi rituelle que terrienne, empruntant sa dynamique aux danses paysannes russes. La pièce est accompagnée d’un enregistrement instrumental et vocal de la première version de Ravel, écrite en 1919. Dans le Boléro, originellement chorégraphié par Nijinska, sur une musique de Ravel et à la demande d’Ida Rubinstein, une soliste s’offre en spectacle à un groupe de vingt hommes transis. Invité à interpréter la danse et à partager l’écriture, François Chaignaud en confronte la forme Invité à interpréter la danse et à partager l’écriture, à d’autres espagnolades, à la skirt dance ou au buto de Tatsumi Hijikata, au plus près d’une « révolte de la chair ». Vêtu d’une longue robe, le danseur y alterne tournoiement, staccato du pied, ralenti des bras et du torse, son corps entrant en résistance avec la martialité du rythme pour mieux déjouer l’autorité de la musique.
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