Boris Charmatz

Happening Tempête

Archive 2020
Danse

Conception, Boris Charmatz
Assistante chorégraphique, Magali Caillet-Gajan
Danseurs transmetteurs, Olga Dukhovnaya, Julien Gallée-Ferré, Rémy Héritier, Solène Wachter pour le CNSMDP ; Mathieu Burner, Ashley Chen, Frank Willens pour l’Oiseau-Mouche ; Régis Badel, Djino Alolo Sabin pour l’Atelier danse des Beaux-Arts de Paris ; Ashley Chen pour CHANEL ; Sidonie Duret, Tatiana Julien, Ashley Chen pour la Rmn – Grand Palais et Bryana Fritz pour le Certificat Danse et Pratiques Chorégraphiques de Charleroi Danse.
Performeurs,  72 étudiants en danse du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, 15 comédiens professionnels de la compagnie de l’Oiseau-Mouche à Roubaix, 19 étudiants de l’atelier danse de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, 13 salariés de CHANEL, 8 salariés de la Rmn – Grand Palais, 9 anciens étudiants du Certificat Danse et Pratiques Chorégraphiques de Charleroi Danse (Belgique), diplômés 2020 et 8 danseurs professionnels : Djino Alolo Sabin, Régis Badel, Ashley Chen, Olga Dukhovnaya, Julien Gallée-Ferré, Rémy Héritier, Solène Wachter, Frank Willens.
Les participants ont travaillé en groupes constitués et ont bénéficié, lorsque cela a été possible, d’une quarantaine d’heures de transmission par des danseurs professionnels.
Lumières, Yves Godin
Son, Olivier Renouf
Directeur technique, Eric Houllier
Régie générale, Fabrice Le Fur, François Aubry
Ingénieur son, Perig Menez
Direction de production, Martina Hochmuth, Hélène Joly
Chargés de production, Florentine Busson, Briac Geffrault
Chargée de projet, Elodie Vitrano

Production Réunion des musées nationaux – Grand Palais et terrain
Coproduction Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ; Compagnie de l'Oiseau-Mouche ; École Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Paris, atelier danse performance
En collaboration avec le Festival d’Automne à Paris
Cet événement bénéficie du soutien exclusif de CHANEL

terrain est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique et la Région Hauts-de-France.
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, terrain est associé à l’Opéra de Lille, à Le phénix, scène nationale (Valenciennes) et à la Maison de la Culture d'Amiens.
Boris Charmatz est accompagné par Charleroi danse – Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles de 2018 à 2022.

France Culture est partenaire du Portrait Boris Charmatz

(Ré)Ecouter : "On danse quand même" : Boris Charmatz présente "Happening Tempête"  Europe 1 ici
(Re)Voir :
Reportage sur La Ronde - par Frédérique Cantu, JT Arte ici
(Re)Voir : Reportage sur La Ronde, 19/20, France 3 Île-de-France  ici
(Ré)Ecouter : Reportage sur La Ronde, Le 6/9, France Inter, ici
(Ré)Ecouter : "Boris Charmatz raconte Work de Charlotte Day Wilson", France Inter, ici
Ré)Ecouter : Boris Charmatz : La danse est le médium qui permet de réfléchir à comment vivre ensemble, Par les temps qui courent, France Culture ici
(Ré)Ecouter : Boris Charmatz, danser à ciel ouvert, La grande table culture, France Culture ici
« Brillant danseur, il a hébergé tous les styles. Lâchez-le dans l’espace et le voilà qui dégoupille un flot de gestes classiques, contemporains, hip-hop, comme on surfe sur un champ de mines. » Le Monde
« Un hommage à ce chorégraphe français qui compte déjà vingt-sept ans de carrière et a défrayé la chronique dès la fin des années 1990 au festival Montpellier Danse avec sa danse brute, défricheuse et provocante, encourageant l’interprète à d’audacieuses improvisations. » Télérama
« L’immensité du lieu rend paradoxalement chaque geste émouvant. » Les Inrockuptibles
« En parcourant le répertoire de Boris Charmatz, on constate qu’il dit beaucoup de notre époque, parfois même avant qu’elle ne s’en rende compte. » Les Inrockuptibles
« Boris Charmatz fait de son art un fantastique terrain de jeu, dont les limites sont toujours en mouvement, un inépuisable champ des possibles. L’artiste ne cesse de questionner sa pratique, de l’installer dans des territoires inédits. » The Art Newspaper

Après l’intimité des duos enchainés de La Ronde à l’occasion de la fermeture du Grand Palais pour travaux en janvier dernier, le chorégraphe Boris Charmatz tente d’imaginer un élan collectif pour dépasser les contraintes qui nous empêchent de danser ensemble. Investissant pleinement l’espace exceptionnel du Grand Palais Éphémère conçu par Jean-Michel Wilmotte, plus d'une centaine de performeurs formeront pendant près de trois heures une communauté de corps dansants se déployant dans une tempête de gestes -isolés-. Le résultat de quelques heures volées au confinement, durant lesquelles les participants ont pu se retrouver en groupes restreints.

« Le premier désir : se retrouver dans cet immense espace, tous ensemble – même si nous sommes séparés, masqués – et tenter de déployer ce qui, aujourd'hui, paraît presque un luxe. On aimerait se toucher, danser tous ensemble, mais ce sera pour plus tard. Nous allons performer sur place, ensemble, mais séparés...
J’ai tout de même envie que nous arrivions à toucher à une forme de tempête ! Une tempête intérieure, une tempête mentale, une tempête sur place, mais une tempête tout de même. Sans que les corps ne se touchent, soient attirés les uns vers les autres... Et bien nous pourrons danser, seuls, mais ensemble. Je ne suis sans doute pas le chorégraphe le plus doué pour m'adapter aux règles sanitaires. Parce que j'aime quand ça déborde, quand ça sue, quand ça court, quand ça s'étreint. Par contre, je crois que la crise sanitaire, a vraiment touché toute la communauté des danseurs et des danseuses dans son ensemble – à un niveau symbolique très fort. Parce que les spectacles ont été annulés bien sûr, mais aussi parce que cette crise vient toucher à l'essence de ce qui fait la danse – le contact, le désir, la dépense collective. La « distanciation physique », c'est l'inverse de la danse. La danse brise la distanciation, c'est une rupture de distance, elle remet de la proximité où il y avait de la distance. La danse est un véhicule de perméabilité entre les corps. J’ai eu envie, jusqu'au bout, de voir ce qu'il était possible de faire malgré ces contraintes. Symboliquement c'est important que cet événement ait lieu. La danse a quelque chose à produire dans cette période. Il faut qu'on puisse se reposer dans nos corps, s'y inscrire, J’ai bâti à partir de certains protocoles de mouvements issus de mes pièces 10000 gestes et infini, une matrice qui pourra réunir tous ces groupes, en une boucle incessante. Une chorégraphie débridée, rapide, foisonnante, à même le béton sur partition statique de grands orgues. »

Entretien de Boris Charmatz avec Gilles Amalvi