Merce Cunningham Alessandro Sciarroni

Winterbranch / TURNING_motion sickness version Ballet de l’Opéra de Lyon

Archive 2019
CENTQUATRE-PARIS
18 – 21 décembredéc.
1/3

Winterbranch :
Chorégraphie, Merce Cunningham
Musique, La Monte Young, 2 Sounds
Lumières, Beverly Emmons, d’après les lumières originales de Robert Rauschenberg
Décors et costumes, Robert Rauschenberg
Remontée par Jennifer Goggans, Cherryl Therrien
Avec trois danseurs et trois danseuses du Ballet de l’Opéra de Lyon, Jacqueline Bâby, Edi Blloshmi, Marco Merenda, Chiara Paperini, Raúl Serrano Núňez, Merel Van Heeswijk
Pièce créée le 21 mars 1964 au Wadsworth Atheneum (Hartford)
Production originale Merce Cunningham Dance Company, Winterbranch (1964) © Merce Cunningham Trust. All rights reserved.
TURNING_motion sickness version :
Chorégraphie, Alessandro Sciarroni
Musique, Yes Sœur ! (Alexandre Bouvier et Grégoire Simon)
Avec les danseurs et danseuses du Ballet de l’Opéra de Lyon
18 et 20 décembre : Jacqueline Bâby, Katrien De Bakker, Yan Leiva, Coralie Levieux, Ricardo Macedo, Marco Merenda, Albert Nikolli, Chiara Paperini, Raúl Serrano Núňez
19 et 21 décembre : Jacqueline Bâby, Katrien De Bakker, Adrien Delépine, Coralie Levieux, Yan Leiva, Giacomo Luci, Ricardo Macedo, Albert Nikolli, Chiara Paperini
Lumières, Sébastien Lefèvre
Costumes, Ettore Lombardi
Assistantes du chorégraphe, Marta Ciappina, Elena Giannotti
Pièce créée le 14 septembre 2016 à l’Opéra national de Lyon dans le cadre de la Biennale de la Danse
Production Opéra national de Lyon
Coréalisation Le CENTQUATRE-PARIS ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
En partenariat avec France Inter et ARTE
L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon

« Voir et revoir l’œuvre si intensément déterminée et inventive du chorégraphe américain Merce Cunningham (1919 - 2009) est un plaisir que le Portrait concocté par le Festival d’Automne à Paris offre en grande largeur. » Le Monde
« Le grand portrait consacré par le Festival d’Automne au chorégraphe américain Merce Cunningham (1919-2009), pour le 100ème anniversaire de sa naissance, permet de voir et de revoir des pièces majeures (…) ». Télérama Sortir
« Quel débarquement ! (…) Cinq troupes internationales vont tour à tour interpréter des pièces du maître américain, dont le Royal Ballet de Londres, que l’on voit trop peu à Paris. » Télérama Sortir
« "Je suis ébloui par cette danse sans affect”, Merce Cunningham jugé par ses pairs. » - Sortir Grand Paris -  Télérama Sortir ici
« Dans Turning Motion Sickness Version, les danseurs tournent sans cesse, mi-derviches mi-étourneaux, ne sachant pas où ils vont ni d’où ils viennent, ils créent sur le plateau un paysage hypnotique, signifiant et paradoxalement très ouvert. C’est simplement et puissamment beau. » I/O Gazette
« La vision de ces silhouettes tournants encore et encore, jusqu’à l’épuisement ou la disparition, n’a pas fini de vous hanter. » Les Inrockuptibles, Supplément du Festival
« Avec Winterbranch, Merce Cunningham dit adieu au « pas de deux » (tel que l’a perpétué la tradition classique, et que Martha Graham, pour une part, a conservé), et invente en lieu et place la figure du duo, en permanente recomposition, qui sera l’une des clés de tout le vocabulaire chorégraphique qu’il va ensuite développer. » Mouvement

Entré au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon en 2016, Winterbranch révèle une part plus sombre de l’œuvre de Merce Cunningham. Dans une ambiance dissonante, les corps tombent et se relèvent, en lutte avec la gravité. En écho à cette attraction du sol, le chorégraphe Alessandro Sciarroni a conçu pour les danseurs du ballet une giration vertigineuse et entêtante.

Pour ce programme, le Ballet de l’Opéra de Lyon met en avant la danse comme instrument de compré­hension du corps à partir de ses opérations élémentaires : les poussées, les chutes, la gravité, la répétition, le rapport entre verticalité et horizontalité. A priori, rien ne rapproche Merce Cunningham du chorégraphe italien Alessandro Sciarroni, si ce n’est la même volonté d’envisager le corps humain comme potentiel infini, fonctionnant au sein d’un vaste système de signes. Dans Winterbranch, Cunningham cherche à mettre en forme le fait de tomber et de se redresser, comme l’abscisse et l’ordonnée du mouvement. La scénographie en clair-obscur de Rauschenberg et les éclats sonores de 2 sounds – composition minimaliste de La Monte Young – donnent à l’ensemble une tonalité crépusculaire. Comme dans Folk(s), qui poussait la danse folklorique à son point d’implosion, Alessandro Sciarroni s’intéresse à la répétition en tant que limite. Issu du projet « turning », TURNING_motion sickness version, créée pour les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, cherche à s’approcher du mouvement perpétuel – au risque du vertige physique. Intrigant croisement entre les derviches tourneurs et le ballet classique, cette pièce soumet les interprètes à un effort de maîtrise et d’endurance, indissociable d’une forme de lâcher-prise et d’assentiment à l’incontrôlable.
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Durée : 1h10 avec entracte

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