Marco Berrettini
Sorry, do the tour. Again!
Direction artistique, Marco Berrettini
Chorégraphie et interprétation, Marco Berrettini, Jean-Paul Bourel, Natan Bouzy, Bryan Campbell, Ruth Childs, Simon Crettol, Marion Duval, Bruno Faucher, Chiara Gallerani, Milena Keller
Répétitrice et co-réalisatrice, Chiara Gallerani
Musique, Gloria Gaynor, Michael Jackson, Donna Summer, Sylvester
Lumières et scénographie et régie générale, Bruno Faucher
Production *Melk Prod., Tanzplantation
Coproduction Arsenic – Centre d’art scénique contemporain (Lausanne) ; Comédie de Genève ; Pôle-Sud, CDCN Strasbourg ; CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia et du Ministère de la Culture – (DRAC Ile-de- France)
Spectacle créé le 30 mai 2019 à Arsenic – Centre d’art scénique contemporain (Lausanne)
« La disco attitude devient ici un véritable show glamour qui interroge le désir de danse et le goût des autres. » Télérama
Marco Berrettini choisit la forme du marathon de danse disco pour troubler les codes de la danse contemporaine. À travers ce concours festif, sous les paillettes de surface, le chorégraphe formule subrepticement une critique aussi jouissive que grinçante de la société du spectacle.
Recréée avec d’anciens et de nouveaux interprètes, Sorry, do the tour. Again! renoue avec les amours adolescentes de Marco Berrettini en mettant en scène un marathon de danse disco, une méditation glamour sur le temps qui passe, et opère un retour à la source de son vocabulaire. Le croisement entre une forme populaire de danse et un vocabulaire chorégraphique plus institutionnel produit ici l’effet d’un décalage propice à l’autodérision. Sur une piste plongée dans une lumière rose acidulée, les dix interprètes, tous numérotés, défendent leur place dans le concours au son de Donna Summer, de Sylvester ou des Jackson Five, en mimant la gestuelle de leurs icônes. L’activation proprement jouissive de cette mémoire collective se réalise en contrepoint de la mise à découvert des coulisses sur les bords extérieurs de la piste, montrant le labeur technique et routinier qui préside à la tenue d’un spectacle. Librement inspirée du film Opening Night de John Cassavetes et de l’essai Règles pour le parc humain de Peter Sloterdijk, la pièce formule une critique institutionnelle autant que sociétale, ironisant sur le narcissisme et la compétitivité de l’époque. Le titre se désole ainsi de la condition de ces individus forcés à la danse, ici rabaissés au rang de simples objets de consommation.
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Durée : 1h30
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