Marcelo Evelin 

A Invenção da Maldade

Archive 2019
CND Centre national de la danse
15 – 18 octobreoct.

Une pièce de Marcelo Evelin/Demolition Incorporada
Conception et chorégraphie, Marcelo Evelin
Création et interprétation, Matteo Bifulco, Elliot Dehaspe, Maja Grzeczka, Bruno Moreno, Márcio Nonato, Sho Takiguchi, Rosângela Sulidade
Dramaturgie, Carolina Mendonça
Son, Sho Takiguchi
Réalisation des cloches en céramique, Yu Kanai
Recherches philosophiques, Jonas Schnor
Collaboration, Christine Greiner, Loes Van der Pligt
Photographie et vidéo, Maurício Pokemon
Production, Regina Veloso/Demolition Incorporada, Sofia Matos/Materiais Diversos
Assistant de production, Gui Fontineles
Assistant administratif, Humilde Alves
Tournée, Andrez Ghizze, Regina Veloso
Remerciements, Amanda Pina
Production Marcelo Evelin/Demolition Incorporada ; Materiais Diversos
Coproduction HAU Hebbel am Ufer mit (Berlin) ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Teatro Municipal do Porto ; CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Adami
Spectacle créé le 5 avril 2019 au CAMPO arte contemporânea (Teresina)
Avec le soutien de Rumos Itaú Cultural 2017-2018 (São Paulo), de la MIME School – Academy of Theatre and Dance (Amsterdam) et de Xing/Live Arts Week (Bologne)

« Un partage venu du fond des âges à ne pas louper. » Inferno

Un plafond de cloches de céramique et de métal pétrifie l’atmosphère, étrange, tel le silence d’un sanctuaire que seuls briseraient les cris du vent, avant de devenir l’orchestre de la pièce. Autour d’un feu de camp, le chorégraphe brésilien invite les spectateurs au plus près du tumulte des corps des sept danseurs.

Frénétique, mystérieux, imprévisible, voire incongru, le mouvement des interprètes touche à l’énigme. Un paradoxe – pureté animale, affection agressive ? – semble les rapprocher. C’est un frôlement de présences sans sujets, de solitudes juxtaposées dans l’espace, un mouvement qui traverse la chair comme un fluide. De différentes nationalités, les danseurs représentent une diversité d’être au monde, une altérité chère au travail d’expérimentation que mène Marcelo Evelin. En portugais, il y a une différence entre mal, le « mal », et maldade, que l’on pourrait traduire par « méchanceté ». À rebours du politiquement correct, en ce fantasme clair-obscur, le chorégraphe souligne l’archaïsme et l’innocence de la méchanceté. Un enfant qui fait mal ne connaît pas sa propre férocité. Sans spéculation, mais à l’appui d’une réflexion avec le philosophe Jonas Schnor, Marcelo Evelin et son équipe ont cherché, dans « les abîmes de la méchanceté », une réinvention du corps premier, dépourvu d’intérieur, à la fois ici et lointain, lieu figuratif où s’effondrent le désir et la pensée. A Invenção da Maldade interroge le moment où la méchanceté demande sa propre origine et n’entend pas de réponse, éclaire l’endroit où la question se cogne à une inconnue, un trou dans le monde.
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Durée : 1h10
Avertissement : les danseur.seuse.s sont totalement nu.e.s sur toute la durée du spectacle.

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