Émilie Rousset
Reconstitution : Le procès de Bobigny
Conception et écriture, Émilie Rousset et Maya Boquet
Mise en scène et dispositif, Émilie Rousset
Avec Véronique Alain, Antonia Buresi, Rodolphe Congé, Suzanne Dubois, Emmanuelle Lafon, Thomas Gonzalez, Anne Lenglet, Aurélia Petit, Gianfranco Poddighe, Lamya Régragui, Anne Steffens, Nanténé Traoré, Manuel Vallade, Margot Viala, Jean-Luc Vincent
Dispositif vidéo, Louise Hémon
Dispositif lumière, Laïs Foulc
Dispositif son, Romain Vuillet
Dramaturgie, Maya Boquet
Montage Vidéo, Carole Borne
Régie son et vidéo, Romain Vuillet
Régie générale et lumière, Jérémie Sananes
Production, administration, L’oeil écoute - Mara Teboul & Marie-Pierre Mourgues
Production John Corporation (Paris)
Coproduction Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France ; T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au T2G – Théâtre de Gennevilliers
Coréalisation Théâtre de la Cité internationale (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Cité internationale (Paris) Spectacle créé le 10 octobre 2019 au T2G – Théâtre de Gennevilliers avec le Festival d’Automne à Paris
Action financée par la Région Île-de-France et avec l’aide du ministère de la Culture
Avec la participation du DICRéAM, avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSBB et le soutien de la Spedidam
La tournée se poursuit de février à mai 2020 dans les lieux membres du Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France – groupedes20theatres.fr
En plein débat sur la PMA, une pièce de théâtre retrace l'histoire du combat pour l'avortement - France 3 Paris Ile-de-France ici
(Ré)écouter : « "Stellaire, Une histoire d’amour sur l’expansion de l’univers", "Le présent qui déborde", "Reconstitution : Le Procès de Bobigny" » France Culture ici
« Quelques larmes coulent, d’autres spectateurs ferment les yeux, transformant l’expérience en écoute radiophonique. » Libération
« Il faut saluer l’audace et la singularité de la mise en scène » L’Humanité
« Dans Reconstitution : le procès de Bobigny, Emilie Rousset et Maya Boquet déconstruisent un procès célèbre de 1972 autour de l’avortement, à travers un dispositif croisant des paroles qui, selon, se souviennent, analysent ou témoignent. Sans effets de manche, il y a là un art probant du décalage où l’acteur se fait passeur, et le spectateur, constructeur.. » Mediapart ici
« La force du geste théâtral d’Emilie Rousset qui signe la mise en scène est le renversement. Elle ôte au procès son spectaculaire pour en faire ressurgir son essence, ses bouleversements politiques, militants, sociologiques, philosophiques. » Les Inrockuptibles
« À mesure que l’on écoute les protagonistes de l’affaire, le procédé se révèle doublement judicieux. D’abord par sa fluidité : on se promène agréablement de témoignage en témoignage. Et, surtout, parce qu’il offre un microscope pour disséquer l’événement en même temps qu’un télescope pour saisir le temps long de l’histoire. » Marianne
« Alors, on perçoit la force de la mise en scène (...) celle qui nous permet de repenser les mots et les situations, de se jouer des apparences et de remettre nos pensées en mouvement par quelque chose qui ne peut se produire, et c’est là sa beauté, qu’au théâtre. » I/O Gazette
« Une pièce qui, au lieu d’en tenter l’impossible mise en scène, offre à ses spectateurs des outils de choix pour une réflexion sur le procès passé et sur les traces qu’il a laissées dans la société française actuelle. » « (…) un « dispositif original » fait de « témoignages et archives issus d’un événement crucial ». Anaïs Heluin - Politis
Dans un dispositif original, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en scène témoignages et archives issus d’un événement crucial dans l’avancée des droits des femmes. En cheminant parmi quinze interprètes, chaque spectateur construit son propre parcours de réflexion sur le sujet et ses ramifications actuelles, mais aussi sur le processus même de la représentation.
Avec Reconstitution : Le procès de Bobigny, Émilie Rousset et Maya Boquet s’emparent d’un événement historique : le procès, tenu le 8 novembre 1972, de Marie-Claire Chevalier et de sa mère pour l’avortement de la jeune fille suite à un viol. Moment crucial dans l’avancée des droits des femmes, ce procès mené par la célèbre avocate Gisèle Halimi cristallise les réflexions et combats féministes de l’époque, avec notamment les contributions de Simone de Beauvoir, de médecins Prix Nobel, de Delphine Seyrig ou de Michel Rocard. À partir de la retranscription du procès, prolongée par des témoignages contemporains, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en question à la fois le statut de l’archive et la résonance actuelle des thèmes abordés. Le dispositif original de Reconstitution déconstruit l’aspect théâtral du procès. Chaque spectateur est amené à choisir et à mener son propre chemin d’appropriation et de compréhension, en naviguant entre quinze interprètes comme autant de témoignages en adresse directe. Dans leurs interstices, une place est ménagée à la réflexion et à l’échange. En offrant aux spectateurs la possibilité d’une mise en perspective, la pièce interroge la notion même de reconstitution et du décalage entre un événement, les documents produits et leur représentation.
––––––
Durée : 3h
Le public est invité à se déplacer à son rythme de poste d’écoute en poste d’écoute. Chaque écoute dure environ quinze minutes.
À voir aussi
Émilie Rousset, Maya Boquet Reconstitution : Le procès de Bobigny
Dans un dispositif original, Émilie Rousset et Maya Boquet mettent en scène témoignages et archives issus d’un événement crucial dans l’avancée des droits des femmes. En cheminant parmi quinze interprètes, chaque spectateur construit son propre parcours de réflexion sur le sujet et ses ramifications actuelles, mais aussi sur le processus même de la représentation.
Émilie Rousset, Louise Hémon Rituel 5 : La Mort
Émilie Rousset et Louise Hémon reviennent avec leur spectacle Rituel 5 : La Mort, créé lors de l’édition 2022 du Festival dans le cadre du dispositif Talents Adami Théâtre. Elles décortiquent, avec l’humour qu’on leur connaît, les croyances et représentations liées à la mort, les rituels et pratiques funéraires.
Dans le même lieu
Kurō Tanino Maître obscur
Comment le développement irrésistible de l’intelligence artificielle (IA) imprègne-t-il nos vies et nos comportements ? Dramaturge de la poésie du quotidien et des mouvements imperceptibles de la psyché, Kurō Tanino met en scène un monde où la technologie dévoile les profondeurs de notre inconscient.
Steven Cohen Boudoir
Si les performances de l’artiste sud-africain ont consisté jusque-là à s’exposer sur scène comme dans des espaces publics, cette fois Steven Cohen accueille dans un espace intime et réservé : un boudoir, chapelle ou refuge destiné à recueillir ses souvenirs autant qu’à faire se projeter les tortueuses mémoires du siècle.
Katerina Andreou Bless This Mess
Pour sa première pièce de groupe, la chorégraphe Katerina Andreou trouve son élan dans la confusion et le bruit constant du monde. De cet état mental et émotionnel émergent du jeu, de l’absurdité, de la fiction et de la poésie.
Lina Majdalanie, Rabih Mroué Photo-Romance
Comment présenter l’adaptation d’un célèbre film de cinéma à la censure libanaise ? L’on devinera qu’il s’agit d’un film qui raconte la rencontre improbable de deux êtres très dissemblables subissant une aliénation sociale dans l’Italie fasciste de 1938. L’adaptation se situe à Beyrouth en 2007, peu après une attaque israélienne sur le Liban.
Fabien Gorgeart, Delphine de Vigan Les Gratitudes
Fabien Gorgeart adapte la force romanesque du roman Les Gratitudes signé Delphine de Vigan. Elle y raconte la fin de vie de Michka et ses mots qui peu à peu se perdent. Malgré le vertige du silence à venir, la protagoniste noue une relation avec Jérôme, son orthophoniste et plonge alors dans les méandres de son passé.
Satoko Ichihara Yoroboshi: The Weakling
S’inspirant de formes traditionnelles japonaises, la dramaturge et metteuse en scène Satoko Ichihara crée un théâtre de marionnettes d’aujourd’hui : un monde trouble où la nature ambiguë des poupées est au centre du récit. Dans ce conte moderne, solitude, souffrance et sexualité sont les moteurs de pantins que la faiblesse rend toujours plus humains.
Marcus Lindeen Memory of Mankind Conçu avec Marianne Ségol
Marcus Lindeen et Marianne Ségol interrogent la notion de mémoire en restituant quatre histoires parfaitement extraordinaires, mais bien réelles. Dans leur théâtre où les paroles personnelles s’échangent et se nourrissent, ils inventent une œuvre singulière, aussi scrupuleuse que philosophique.
Alice Laloy Le Ring de Katharsy
Nul pantin dans cette création grand format de la marionnettiste Alice Laloy, mais des humains transformés en avatars et jetés sur un ring pour s’affronter lors de matchs de plus en plus violents. Une mise en abyme qui, entre le rituel de catch et le scénario inspiré des jeux vidéo, nous invite à interroger les limites d’une société aux ordres.