Saburo Teshigawara

The Idiot

Archive 2018
Chaillot – Théâtre national de la Danse
27 septembresept. – 5 octobreoct.
1/3

Direction, lumières, costumes, collage musical, Saburo Teshigawara
Collaboration artistique, Rihoko Sato
Avec Saburo Teshigawara et Rihoko Sato

Production KARAS
Coréalisation Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec l’aide de l’Agence des Affaires Culturelles du Gouvernement du Japon en 2018
Avec le soutien de l’Adami
Avec le soutien de la Fondation franco-japonaise Sasakawa
Spectacle créé le 8 juin 2016 à KARAS APPARATUS (Tokyo)
En partenariat avec France Inter

Signature incontournable de la danse contemporaine, Saburo Teshigawara s’inspire du roman de Dostoïevski pour créer une pièce exclusivement dansée, sans aucune utilisation du texte. Cette mise en corps du mouvement intrinsèque aux phrases affirme le chorégraphe japonais comme le sculpteur unique d’une danse de l’âme, épurée et épique.

Du défi de réaliser une pièce chorégraphiée à partir du sublime roman de Dostoïevski, Saburo Teshigawara fait la clé de voûte d’une approche neuve de la danse. Sur scène, un homme, une femme et un rat évoluent sous une lumière tremblante qui transforme le plateau en labyrinthe et brouille notre vision des figures. L’atmosphère électrique suggère des chemins tortueux vers un conflit intérieur, la question du double, de l’autre – jumeau et opposé à la fois. Les idées chorégraphiques de Teshigawara apparaissent comme un phénomène tout droit surgi des profondeurs de son imagination, qui dicte aux nerfs autant qu’aux muscles une captivante calligraphie dansée. Dans son ardeur, la danse n’en est pas moins parfaitement réglée, ciselée, fluide. Incarnés par des corps silencieux et bruyants, sans réponse face au flux incessant de la vie, mots et mystères, cris et gémissements, murmures et soupirs deviennent mouvements physiques. La texture du geste dans l’espace fait écho à la structure des images qui compose le roman. Ce spectacle hypnotisant loue l’univers contrasté de Dostoïevski, aussi incandescent que glacé, frénétique qu’introspectif, et esquisse dans son sillon un regard pur sur le monde. Deux maîtres de leur art, à redécouvrir en miroir.
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Durée : 1h

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