Marion Siéfert
Le Grand Sommeil
7 – 17 novembrenov.
Conception, mise en scène et texte, Marion Siéfert
Chorégraphie, Helena de Laurens et Marion Siéfert
Collaboration artistique et interprétation, Helena de Laurens
Avec la participation de Jeanne
Scénographie et assistanat à la mise en scène, Marine Brosse
Lumières, Marie-Sol Kim, Juliette Romens
Costumes, Valentine Solé
Création sonore, Johannes Van Bebber
Production Ziferte Productions
Production déléguée La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers
Coréalisation La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers
Avec l’aide de la DRAC Île-de-France
Avec le soutien d’Arcadi Île-de-France, du Théâtre Nanterre Amandiers, de la Ménagerie de verre dans le cadre du Studiolab, du Centquatre dans le cadre de la résidence d’essai, du CND – mise à disposition de studio, de la Briqueterie – CDC du Val de Marne, du Kulturamt Frankfurt, de la Hessische Theaterakademie, du Kulturamt Gießen, Gießener Hochschule Gesellschaft, Asta der Justus Liebig Universität Gießen, Université Paris Ouest Nanterre, de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse et de la mairie de Chevaline.
Remerciements : Matthieu Bareyre, Esmé Planchon, Emmanuel, Stéphanie, Marie-Do.
Marion Siéfert est artiste associée à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers.
Spectacle créé le 14 février 2018 à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers
« Le Grand Sommeil est l’histoire vraie d’une pièce qui n’aura jamais lieu, où une jeune femme vampirise une petite fille, et simultanément lui rend grâce en la faisant apparaître dans le moindre point de suspension. L’autre vampire est évidemment Marion Siéfert, l’auteure de ce texte au cordeau, qui restitue les mots de Jeanne et sa logique, sans une virgule d’improvisation. » Libération
« Partir du corps adulte pour raconter l’enfant dans son rapport à la famille, à l’État et à l’art. Questionner notre rapport à la norme, tout en demandant ce que peut la création artistique dans la construction de soi. » Télérama
« La pièce de Marion Siéfert est un petit chef-d’œuvre imaginant Helena de Laurens dans la peau d’une fillette qui interroge la violence du monde des adultes. » Libération
« Servie sur un plateau ! Avec Le Grand Sommeil, mis en scène et écrit par Marion Siéfert, la performeuse Helena de Laurens a décroché le gros lot. Une partition en or ! » Le Monde
« La comédienne Helena de Laurens met toute son intensité et sa présence à interpréter ce personnage d’enfant monstrueux, distillant l’hystérie dans le sérieux et inversement, et c’est encore son corps qui raconte le mieux en quoi la perte de l’enfance est une torsion de l’être tout entier. » I/O Gazette
« Une adulte habitée par une petite fille de 11 ans ? Toute en contorsions et mimiques expressives, la performeuse Helena de Laurens nous en persuade. » Télérama
« On s’est trouvé face à des corps créant des formes capables de convoquer d’autres corps, dans un espace extraordinaire où les images, les rêves, les peurs et les désirs se déversent de la scène à nos sièges, puis dans l’autre sens. On pourrait se couler dans ce mouvement pendant des heures. » Marion Siéfert répond aux questions de maculture.fr
Le second spectacle de la jeune metteure en scène Marion Siéfert scrute les zones d’ombre de l’enfance : sa part de fantasme, son goût de l’obscène et du monstrueux, sa radicale insolence, son sens du plaisir et du jeu, son exigence vis-à-vis du monde des adultes.
Le Grand Sommeil, c’est celui où se déploient les rêves effrayants et fantasques de Jeanne, le personnage au cœur de la pièce de Marion Siéfert. Jeanne est une pré-adolescente de onze ans qui a collaboré aux répétitions avant d’en être écartée pour des raisons liées à la législation du travail des enfants. Le spectacle s’est alors recomposé pour faire de cette absence le centre névralgique de la pièce. D’un duo entre enfant et adulte, nous sommes passés à un solo vertigineux, tout entier porté par la danseuse, performeuse et chorégraphe Helena de Laurens. Par sa présence explosive, elle donne corps à un personnage monstrueux et hybride : ni enfant, ni adulte, Jeanne-Helena est cette « enfant grande » qui se joue des âges, de la bienséance et des idées reçues sur ce que doivent être les petites filles. La mise en scène de Marion Siéfert fait jouer au corps et à la voix des partitions distinctes, qui se répondent, se font écho ou jouent du contrepoint, recherchant constamment la surprise. Exploitant le corps longiligne de l’interprète, la chorégraphie manie avec jouissance la grimace, l’excès et la fragmentation du corps. Au fil d’une performance d’une folle intensité, le spectacle révèle ce que cet âge peut avoir de brutal et d’inquiétant, et donne à entendre l’exigence de tout enfant d’être considéré avec le sérieux d’un adulte.
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