Karlheinz Stockhausen

Inori – Adorations

Archive 2018
Musique

Karlheinz Stockhausen : Inori – Adorations pour un ou deux solistes danseurs et grand orchestre
Solistes danseurs, Emmanuelle Grach et Jamil Attar
Orchestre de l’Académie du Festival de Lucerne
Gergely Madaras
, direction
Coproduction Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris

« Stockhausen était une sorte de Beethoven de la musique contemporaine, pionnier de la musique électronique, auteur d'un vaste catalogue d'œuvres dont beaucoup d'entre elles sont des chefs-d'œuvre de la musique du XXe siècle. » Le Monde

Quarante-quatre ans après en avoir programmé la création française, le Festival d’Automne à Paris retrouve l’une des œuvres les plus emblématiques de Karlheinz Stockhausen. Rarement donné dans sa forme originale, pour grand orchestre de quatre-ving-dix musiciens et deux solistes danseurs, Inori désigne, par son titre en langue japonaise, la prière, l’invocation ou l’adoration.

Composé en 1973-1974, Inori magnifie la spirale sous le signe de laquelle Stockhausen plaçait sa création. Une spirale entraînant dans son tournoiement toutes les dimensions de l’œuvre. À l’origine, une forme fondamentale, une formule, qui ne dure qu’une minute. Par la puissance de l’invention, celle-ci génère plus d’une heure de musique. Une telle invention, d’une exceptionnelle rigueur, est musicale, mais aussi mystique et cosmologique : dans le sillage de la pensée grecque antique, et à proximité des traditions hermétiques et ésotériques, créer, pour Stockhausen, c’est construire ou reconstruire l’ordre de l’univers. Sa formule se divise alors en cinq segments, qui délimitent autant de sections dans Inori : rythme, dynamique, mélodie, harmonie et polyphonie retracent une brève histoire de la musique depuis ses débuts archaïques. Quant aux danseurs, ils adoptent des attitudes de prières, empruntées au yoga, à des temples d’Angkor ou au rite chrétien de la messe. À travers diverses religions du globe, leurs gestes, selon que les doigts, mains ou bras s’éloignent ou s’approchent du cœur, déterminent ou représentent les paramètres du son musical – hauteurs, durées, timbres et nuances infinies. Un rituel pour l’oreille et les yeux.

––––––
Durée :  1h15 sans entracte

Dans le même lieu

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
11 octobreoct.

Clara Iannotta
echo from afar (II) ; They left us grief-trees wailing at the wall ; glass and stone ; a stir among the stars, a making way

Musique Portrait
Réserver

Quels rapports entre la croissance de l’araignée, l’expérience sonore de la radiothérapie et les lumières ou les déclics d’anciens lecteurs de diapositives ? L’œuvre de Clara Iannotta, dont ce concert offre une traversée des dernières années, est un mode de connaissance de soi, une autobiographie où le son et le corps se nouent intimement.

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
26 octobreoct.

Karlheinz Stockhausen
Donnerstag aus Licht – Acte 3

OpéraMusique
Réserver

Premier opéra du cycle Licht (Lumière), auquel Karlheinz Stockhausen consacra vingt-cinq ans de sa vie, Donnerstag (Jeudi) est le jour de l’archange Michaël, de sa jeunesse, de son voyage autour de la terre et de son retour. C’est aussi le temps, bouleversant, de l’autobiographie, dans une spirale qui mène aux étoiles et à l’harmonie de l’univers.

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
25 novembrenov.

Heiner Goebbels
A House of Call – My Imaginary Notebook

Musique
Réserver

Vaste, opulent, babélique carnet imaginaire, résultant des voyages de Heiner Goebbels à travers le monde, A House of Call est une somme de sons, de styles, de langues, de cultures et de voix. Voix de vivants et de morts, enregistrées depuis un peu plus d’un siècle, et dont l’orchestre répond aux grains, renouvelant une séculaire tradition de l’art responsorial.