Invitation à David Christoffel

Archive 2018
Théâtre de la Ville – Les Abbesses
14 novembrenov.
1/6

Laurent Durupt : Praeluradium pour percussion et électronique
Jacob ter Veldhuis : Grab It ! pour saxophone et bande
David Christoffel : Tapisserie n°1 pour saxophone et voix (commande du Festival d’Automne à Paris, création)
Antonin-Tri Hoang : VOST pour ensemble Links (commande du Festival d’Automne à Paris, création)
Alessandro Bosetti : It is an island pour voix parlée et bande

Laurent Durupt
: 61 Stèles pour percussion
David Christoffel : Tapisserie n°2 pour marimba, accordéon et voix parlée (commande du Festival d’Automne à Paris, création)
Alessandro Bosetti : Nouvelle œuvre pour accordéon (commande du Festival d’Automne à Paris, création)
Jean-Michel Espitallier : Poème Pourquoi continuer ? (commande du Festival d’Automne à Paris, création)
Christian Lauba : Hard pour saxophone
Alessandro Bosetti : Plane/Talea pour voix et électronique
Laurent Durupt : Studi Sulla Notte pour piano préparé et dispositifs électroacoustiques

Ensemble Links
Rémi Durupt
, percussion
Laurent Durupt, piano
Vincent Lhermet, accordéon
Richard Ducros, saxophone
David Christoffel, voix
Alessandro Bosetti, voix et électronique
Jean-Michel Espitallier, récitant

Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem
Avec le soutien de l’Adami

À la fois compositeur, poète et créateur radiophonique, David Christoffel propose une rencontre inédite entre musique, poésie et création sonore, avec un choix d’invités singuliers qui élargissent le discours vers une éloquence polymorphe : Alessandro Bosetti, Laurent Durupt, Jacob ter Veldhuis, Antonin-Tri Hoang, Christian Lauba, Jean-Michel Espitallier.

Une voix est projetée. La parole se réfléchit dans l’amplification, son propos dévie. Un peu plus loin, une voix enregistrée de prisonnier résonne dans le haut-parleur, on entend une hargne nerveuse que le jeu du sax cherche à amplifier, pour contourner un lyrisme incisif. Le saxophoniste Richard Ducros joue à distance Grab It !, la réplique de Jacob ter Veldhuis à la pièce Hard de Christian Lauba. Entretemps, des partitions avec bandes ont densifié le tressage : les œuvres commandées à Antonin-Tri Hoang et Alessandro Bosetti tirent les fils des premières œuvres, les hybrident jusqu’à faire émerger des textures originales.
Cette soirée est particulière par le choix de ses pièces et encore plus par la manière de les assembler. Là où les Tapisseries de David Christoffel déplient l’art d’articuler la pensée à l’énergie musicale, les œuvres de Laurent Durupt se déprennent de quelque modèle prosodique préétabli en tressant la musique dans un dialogue d’un nouvel ordre.
La poésie motorique et réflexive de Jean-Michel Espitallier peut alors révéler le dynamisme de ce jeu de construction. En tissant très littéralement textures verbales et instrumentales, ce récital à sept voix et plus pourrait même débobiner la sensibilité de chacun.

––––––
Durée : 1h30 plus pause