Anne Teresa De Keersmaeker tg STAN

Quartett

Archive 2018
Centre Pompidou
28 novembrenov. – 1 décembredéc.
1/3

Concept, Anne Teresa De Keersmaeker, Jolente De Keersmaeker, Cynthia Loemij, Frank Vercruyssen
Texte, Heiner Müller, Quartett
Avec Cynthia Loemij, Frank Vercruyssen
Scénographie et lumières, Herman Sorgeloos, Thomas Walgrave
Costumes, An D’Huys

Production tg STAN ; Rosas
Coproduction (1999) Kaaitheater (Bruxelles)
Coproduction La Monnaie / De Munt (Bruxelles)
Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec la participation de la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) dans le cadre de l’accueil en résidence
Spectacle créé le 4 mars 1999 à Kaaitheater (Bruxelles)
La Fondation d’entreprise Hermès est le mécène du Portrait Anne Teresa De Keersmaeker.
En partenariat avec France Inter

Créée en 1999, Quartett est la première collaboration entre Anne Teresa De Keersmaeker et la compagnie tg STAN. Dans une mise en tension du corps et du texte, de la syntaxe théâtrale et des capacités expressives de la danse, un comédien et une danseuse troublent les relations de sens du texte de Heiner Müller.

Des Liaisons dangereuses de Laclos, Heiner Müller n’a conservé que le squelette : l’état de guerre permanente entre individus. Valmont et Merteuil, un homme et une femme échangeant leurs personnages, dans un jeu de masques qui révèle la zone trouble des relations de domination – la réversibilité des positions masculines et féminines. À partir d’un désossage en règle du texte original, Müller met en jeu ce renversement des valeurs au cœur de la langue elle-même, éclatant les repères temporels et les genres. Si Anne Teresa De Keersmaeker a souvent confronté sa danse à la littérature, comme récemment avec Shakespeare – Golden Hours (As you like it) – ou Rilke, cette collaboration avec la compagnie tg STAN marque l’une de ses premières incursions dans le domaine du texte. Comment changer une phrase en gestes, passer du sens aux sens ? De la même manière que Müller met la langue à nu, tg STAN et Rosas tentent une greffe de leurs modes de représentation, afin de redistribuer les places de la danse et du jeu. Sur scène, un comédien et une danseuse incarnent deux figures menaçantes : mouvement et parole se cherchent, s’évitent, se bousculent, dans un chassé-croisé où domine la friction du geste et du mot. Pour la recréation de ce spectacle hybride, une danse et une énonciation sur le fil se retrouvent ensemble au bord du gouffre, à la frontière du silence et de l’effondrement.

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Durée : 1h20
Spectacle en anglais surtitré en français

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