Anne Teresa De Keersmaeker Ictus
Vortex Temporum
Chorégraphie, Anne Teresa De Keersmaeker
Musique, Gérard Grisey, Vortex Temporum (1996)
Avec Boštjan Antončič, Carlos Garbin, Marie Goudot, Cynthia Loemij, Julien Monty, Michaël Pomero, Igor Shyshko
Direction musicale, Georges-Elie Octors
Musiciens, Ensemble Ictus – Jean-Luc Plouvier (piano), Chryssi Dimitriou (flûte), Dirk Descheemaeker (clarinette), Igor Semenoff (violon), Jeroen Robbrecht (alto), Geert De Bièvre (violoncelle)
Lumières, Anne Teresa De Keersmaeker, Luc Schaltin
Costumes, Anne-Catherine Kunz
Dramaturgie musicale, Bojana Cvejić
Production Rosas
Coproduction La Monnaie / De Munt (Bruxelles) ; Ruhrtriennale – Festival der Künste ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Théâtre de la Ville-Paris ; Sadler’s Wells Theatre (Londres) ; Opéra de Lille ; ImPulsTanz (Vienne) ; Holland Festival (Amsterdam) ; Concertgebouw Brugge
Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 3 octobre 2013 dans le cadre de la Ruhrtriennale – Festival der Künste
La Fondation d’entreprise Hermès est le mécène du Portrait Anne Teresa De Keersmaeker.
En partenariat avec France Inter
"La conspiration magique de la musique et de la danse atteint un niveau rare d'équilibre. Un paysage crépusculaire se forme où chacun tourne sur lui en même temps qu'il circule en boucle sur le plateau…. » Le Monde
Comment se mesurer à la complexité mathématique de Vortex Temporum, et inventer une danse spectrale se glissant dans les arcanes du temps ? Pour aborder les infimes nuances sonores de l’œuvre de Gérard Grisey, Anne Teresa De Keersmaeker a conçu une structure chorégraphique moléculaire : un tourbillon de danse où chaque danseur répond à un instrument.
C’est en 1996 que Gérard Grisey terminait Vortex Temporum, sa grande œuvre pour sept musiciens. Cette méditation sur le son et le temps a des allures de testament : le compositeur décédait deux ans plus tard. Anne Teresa De Keersmaeker associe la polyphonie de cette œuvre à un contrepoint dansé pour sept danseurs. À quoi ressemble la polyphonie lorsqu’elle est dansée ? Comment un danseur peut-il incarner l’une des voix d’un réseau polyphonique ? De Keersmaeker tente de répondre à ces questions en choisissant d’entremêler étroitement son et mouvement. Chaque danseur est associé à l’un des sept musiciens et infléchit sa partition dansée selon la gestuelle propre à chaque instrument. Danseurs et musiciens évoluent dans le même espace, en suivant un réseau tourbillonnant de cercles enchevêtrés. « On peut penser le temps de façon linéaire ou de façon cyclique », précise la chorégraphe. « Ce que nous nommons “présent” oscille perpétuellement entre souvenir et pressentiment, c’est un va-et-vient entre l’image résiduelle du passé et un désir d’avenir. »
Durée : 1h15
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