Anne Teresa De Keersmaeker
Achterland
Chorégraphie, Anne Teresa De Keersmaeker
Musique, György Ligeti, 8 Études pour piano solo ; Eugène Ysaÿe, Sonates 2, 3 & 4 pour violon solo
Avec (en alternance) Laura Bachman, Lav Crnčević, Léa Dubois, José Paulo dos Santos, Anika Edström Kawaji, Bilal El Had, Frank Gizycki, Robin Haghi, Yuika Hashimoto, Laura Maria Poletti, Soa Ratsifandrihana, Luka Švajda
Musiciens, Wilhem Latchoumia (piano), Juan María Braceras / Naaman Sluchin (violon – en alternance)
Scénographie, Herman Sorgeloos
Lumières, Jean Luc Ducourt
Costumes, Ann Weckx
Production Rosas
Coproduction (1990) La Monnaie / De Munt (Bruxelles) ; Fondation Van Gogh (Amsterdam) ; Rotterdamse Schouwburg ; Théâtre de la Ville-Paris
Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à la Maison des Arts Créteil
Spectacle créé le 27 novembre 1990 à La Monnaie / De Munt (Bruxelles)
La Fondation d’entreprise Hermès est le mécène du Portrait Anne Teresa De Keersmaeker
En partenariat avec France Inter
« Revoir Achterland, conçu en 1990 par Anne Teresa de Keersmaeker, est un plaisir que le grand portrait consacré par le Festival d'automne à la chorégraphe belge offre sur un plateau. » Télérama
Œuvre charnière, Achterland marque la transformation du minimalisme des premières pièces d’Anne Teresa De Keersmaeker, en intégrant à sa syntaxe une gamme de mouvements de plus en plus vaste et complexe. Joueuse ou méditative, la composition laisse place au décalage, à la friction – et à un traitement de l’espace qui fait cohabiter danseurs et musiciens.
Sur scène, cinq femmes, trois hommes et deux musiciens. Achterland (1990) tient une place décisive dans le parcours d’Anne Teresa De Keersmaeker : c’est le premier de ses essais pour une plus grande implication des musiciens dans la dynamique scénique – une approche qu’elle développera abondamment par la suite. Les compositions interprétées live exigent une maîtrise virtuose de l’instrument, une précision qui se reflète dans les phrases gestuelles rigoureusement composées par la chorégraphe. La combinaison insolite des études pour piano de György Ligeti et des sonates pour violon d’Eugène Ysaÿe ont mené De Keersmaeker et ses danseurs vers une écriture chorégraphique paradoxale, un composé délicat d’élans virtuoses et de décélérations. Avec Achterland, c’était la première fois, par ailleurs, que la chorégraphe concevait une partition à forte tonalité masculine, trois danseurs rejoignant une compagnie jusque là amplement dominée par les femmes. Minimalisme et féminité, les mots de passe d’autrefois, se transformaient lentement, pour aller vers un no man’s land radical où l’on se joue des frontières en brouillant les signes.
Durée : 1h30
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