Alexander Zeldin
LOVE
Mise en scène, Alexander Zeldin
Scénographie, Natasha Jenkins
Lumières, Marc Williams
Son, Josh Anio Grigg
Travail du mouvement, Marcin Rudy
Coproduction National Theatre of Great Britain ; Birmingham Repertory Theatre
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Spectacle créé le 13 décembre 2016 au Dorfman Theatre (Londres)
Saluée par la critique anglaise, la nouvelle pièce d’Alexander Zeldin suit une galerie de personnages naufragés de l’aide sociale au Royaume-Uni. L’amour en est le dénominateur commun, ce qui résiste en dernier terme à la somme des humiliations et à la spirale de la déchéance.
Quelques jours avant Noël, dans un centre d’hébergement temporaire, huit personnages en attente de relogement se trouvent forcés de cohabiter. Un homme et sa mère âgée, une famille qui attend un enfant, deux émigrés en transit – autant de variations sur le thème de la famille et des liens que nous entretenons avec ceux qui nous sont chers. Dans la pièce de vie commune où l’on se dispute un coin de table ou l’accès à la salle de bain, chacun tente de trouver sa place, de négocier un peu d’air, de liberté ou de tendresse auprès des autres. Le temps des démarches administratives ou des répétitions d’un spectacle d’école laisse entrevoir des tensions et des conflits enfouis, mais révèle aussi les efforts de chacun pour rester digne et garder l’espoir d’une vie meilleure. Avec une efficacité saisissante, LOVE dépeint la spirale de la précarité, ce moment où l’instabilité devient une condition de vie. La pièce montre sans jamais souligner les enjeux plus vastes de ces trajectoires, les mécanismes défaillants de l’aide sociale et les conséquences néfastes des politiques d’austérité. À travers des dialogues minimalistes, les rituels quotidiens de survie, dans le creux des silences, LOVE noue un drame puissant dont aucun personnage ne sortira indemne.
Durée : 1h30
Spectacle en anglais surtitré en français
Dans le même lieu
Kornél Mundruczó, Proton Theatre Parallax
Observateur des mutations familiales marquant la société contemporaine, comme le montrent ses succès cinématographiques White God (2015), récompensé à Cannes, Pieces of A Woman (2019) ou Evolution (2021), le réalisateur et metteur en scène hongrois Kornél Mundruczó explore dans Parallax la notion d’identité entre affirmation sociale et espace de liberté.
Daria Deflorian La Vegetariana
Chef-d’œuvre de la littérature sud-coréenne, La Végétarienne dessine, à travers un portrait de famille, une vertigineuse cartographie de violences – physiques, psychologiques, politiques. Daria Deflorian exsude de la puissance du texte écrit par Han Kang – prix Nobel de littérature 2024 – la substance d’un élixir théâtral.
Animal Architecte Les Forces vives
Comment une vie peut à la fois s’inventer, se comprendre et se raconter. Comment Simone de Beauvoir, née en 1908, a été autrice et chroniqueuse de son existence. Et quel genre d’énergie, quel type de combativité suppose la liberté ? Avec Les Forces vives, Animal Architecte signe une fresque passionnante et étonnante sur le parcours de l’écrivaine.