Suzuki Matsuo
Go-on
ou le son de la déraison
Texte, mise en scène, Suzuki Matsuo
Avec Suzuki Matsuo, Kami Hiraiwa, Shoko Ikezu, Shima Ise, Tom Miyazaki, Sarutoki Minagawa, Seminosuke Murasugi, Miwako Shishido et Elizabeth Marry (danseuse-accessoiriste)
Scénographie, Tomoyuki Ikeda
Lumières, Satoshi Sato
Son, Akame Fujita
Chorégraphie, Masako Yasumoto
Costumes, Kyoko Toda
Maquillage, Kazumi Owada
Vidéo, Taiki Ueda
Assistants mise en scène, Koui Ohori, Ryoko Sato
Productrice Makiko Nagasaka
Coproduction Otona Keikaku ; Mochiron Inc.
Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Onda et de la Japan Foundation
Spectacle créé le 9 octobre 2002 au Tokyo Sôgetsu Hall
Le public parisien avait découvert l’univers grinçant de Suzuki Matsuo à travers Journal d’une machine en 2013. Le metteur en scène et auteur japonais revient en France avec l’une de ses pièces-phares, Go-on ou le son de la déraison, qui conduit avec humour ses personnages sur un chemin semé d’embûches et d’interrogations existentielles.
Au moment où une femme trouve une réponse à la question de l’existence de Dieu, elle est renversée par une voiture. Pour que la conductrice prenne ses responsabilités, le mari de la victime décide de la séquestrer. Ainsi débute Go-on, spectacle imaginé en 2002 par Suzuki Matsuo, véritable icône au Japon depuis vingt ans, pour sa troupe d’acteurs. Leur présence physique impressionnante, qui s’éloigne du naturalisme pour évoquer le langage énergique des mangas ou des films burlesques, donne à Go-on son rythme et sa force visuelle. La langue y est crue et loufoque, l’humour foncièrement noir et le tout porté par des protagonistes en marge de la société, comme souvent dans le travail de la compagnie. Pour l’occasion, Suzuki Matsuo est sur scène aux côtés de ses comédiens, dans le rôle du mari. Également reconnu comme cinéaste (Otakus in Love, Bienvenue dans la Quiet Room…), ce touche-à-tout a fait appel à une chorégraphe contemporaine pour compléter sa gestuelle. Si Go-on s’attaque à des questions métaphysiques, il y répond avec une bonne dose d’ironie et de tendresse : « J’espère que le public verra la laideur de ces personnages, mais aussi, parfois, une lueur de noblesse ».
Rencontre avec l'équipe artistique le 6 octobre à l'issue de la représentation.