Richard Wagner Wolfgang Rihm Gustav Mahler

 

Archive 2017
Cité de la musique – Philharmonie de Paris
10 octobreoct.

Richard Wagner
Parsifal, Prélude
Wolfgang Rihm
Reminiszenz – Triptychon und Spruch in memoriam Hans Henny Jahnn, pour ténor et grand orchestre (création en France)
Gustav Mahler
Symphonie nº1 « Titan »
Pavol Breslik, ténor
NDR Elbphilharmonie Orchester
Thomas Hengelbrock
, direction
Coréalisation Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours du Goethe-Institut
En collaboration avec le NDR Elbphilharmonie Orchester

Compositeur nourri de littérature – il a mis en musique ou porté à la scène, avec la plus grande expressivité, Büchner, Goethe, Hölderlin, Lenz, Nietzsche, Artaud et Müller –, Wolfgang Rihm rencontre, dans Reminiszenz, une autre figure radicale : Hans Henny Jahnn.    
Romancier, dramaturge, facteur d’orgue, éditeur de musiques baroques, architecte, endocrinologue, éleveur de chevaux, opposant au nazisme et militant contre le nucléaire, Hans Henny Jahnn, né et mort à Hambourg (1894-1959), est l’un des écrivains les plus importants de la littérature allemande dont l’essentiel de l’œuvre, baroque, est désormais traduit en français.
Après Bernd Alois Zimmermann, Wolfgang Rihm s’empare de ce chantre de l’ambivalence, de la chair putréfiée et de la tension entre classicisme, invention de la langue et angoisse oppressante. Composé pour l’ouverture de la Philharmonie de Hambourg, son triptyque pour ténor et grand orchestre y a été créé, le 11 janvier dernier. Les mouvements « Dédicace »,
« Réminiscence » et « Neige » empruntent à Jahnn lui-même, au poète Peter Huchel (les recueils Chaussées, chaussées et Jours comptés, dans les sections extrêmes), et dans un ultime adage ou envoi, au critique Walter Muschg, avec qui Jahnn publia de substantiels entretiens.
Autour de cette œuvre, le Prélude de Parsifal, par lequel Wagner, entre consonance et chromatisme, ouvre son « festival scénique sacré », et la Symphonie nº 1 de Mahler où, selon Luigi Nono, « on se trouve subitement dans la grande respiration d’une vallée infinie ».

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