Rebecca Saunders
Yes
28 septembresept.
Rebbeca Saunders : Yes
Performance spatialisée, pour soprano, dix-neuf solistes et chef d’orchestre
D’après Ulysses de James Joyce
Ensemble Musikfabrik
Donatienne Michel-Dansac, soprano
Enno Poppe, direction
Rebbeca Saunders, mise en espace
(création en France – commande des Berliner Festspiele pour Musikfest avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique ; version pour l’Église Saint-Eustache à Paris commandée par le Festival d’Automne à Paris ; matériaux de composition développés durant la résidence de Rebecca Saunders au Campus Musikfabrik avec le concours de Kunststiftung NRW
Production Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Fonds franco-allemand pour la musique contemporaine/Impuls Neue Musik et de Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine
La recherche sur la musique et l’espace est le fil conducteur de l’œuvre de Rebecca Saunders, depuis Chroma, une installation à la Tate Modern en 2003.
Le défi pour cet automne consistait à imaginer une œuvre qui fonctionne dans deux espaces différents, la Kammermusiksaal de la Philharmonie à Berlin et l’Église Saint-Eustache à Paris. La compositrice les a explorés tous deux, en étudiant les plans, en établissant une documentation photographique, en les parcourant seule, puis avec des techniciens qui en testaient tous les recoins. « Si ma pièce fonctionne dans des acoustiques aussi opposées que ces deux-là, dit-elle, elle fonctionnera partout ». Le noyau de l’œuvre est une pièce notée de manière classique, jouée sur un podium central. Avant et après, les musiciens, en se déplaçant à l’intérieur de l’église, interprètent des « modules » qui forment un collage musical, établi selon un schéma temporel sous forme de graphique. Deux pianos dialoguent à distance alors que la soprano fait résonner le monologue final de Molly Bloom dans Ulysses de James Joyce. Rebecca Saunders s’en était déjà inspirée il y a vingt ans ; en y revenant, riche de ses expériences de « transcriptions spatiales », elle y perçoit aussi bien l’explosion grammaticale et la thématisation radicale de la sensualité que « différents flux d’énergies et de pensées qui apparaissent et disparaissent, une texture de citations, de narrations, d’idées qui remontent et sombrent ». Sa lecture de Joyce s’est elle-même musicalisée.
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