Nadia Beugré
Tapis rouge
Chorégraphie et interprétation, Nadia Beugré
Création musicale et interprétation, Seb Martel
Interprétation, Adonis Nebié
Conseil artistique et dramaturgie, Boris Hennion
Scénographie, Erik Houllier
Création sonore, Thomas Fernier
Figuration, Aurélien Menu
Production déléguée Latitudes Prod. (Lille) // Coproduction Le Vivat – scène conventionnée (Armentières) ; Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; Ballet national de Darmstadt ; Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; La Bâtie – Festival de Genève ; Festival Montpellier Danse 2017 ; Le Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation CDC Atelier de Paris / Centre de développement chorégraphique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France et du Fonds Transfabrik – fonds franco-allemand pour le spectacle vivant // Spectacle créé le 24 janvier 2017 au Vivat – scène conventionnée (Armentières)
Que recouvre le tapis d’honneur que l’on déroule, en Afrique comme à travers le monde, aux plus puissants ? Dans Tapis rouge, la chorégraphe Nadia Beugré, née en Côte d’Ivoire, met en lumière avec âpreté le monde du « dessous » et les corps des travailleurs exploités.
Tapis rouge avait vu le jour parmi les « Sujets à vif » du Festival d’Avignon, comme un corps-à-corps entre Nadia Beugré et le compositeur et guitariste Seb Martel. Depuis, la chorégraphe installée en France a transformé cette matière en forme longue, en associant un danseur supplémentaire. Elle y poursuit une quête chorégraphique en forme de lutte, au service des marginalisés d’Afrique ou d’ailleurs. Le tapis rouge du titre, celui des stars, n’est que l’incarnation moderne d’une longue tradition : celle de tracer une piste sacrée, isolée de la terre, qui permettait déjà au clergé antique d’éviter tout contact symbolique avec le bas monde. Tapis rouge va au contraire chercher du côté de ce que l’on cache sous ce tissu. Marquée par sa rencontre, au Burkina Faso, avec des femmes et des enfants qui se saignaient dans les mines, Nadia Beugré parle, à travers sa danse, de la brutalité exercée à l’égard de groupes souvent invisibles. Passée par les danses traditionnelles ivoiriennes puis par la compagnie Tché-Tché aux côtés de Béatrice Kombé, Nadia Beugré trace aujourd’hui son chemin artistique avec conviction, et collabore en parallèle avec Dorothée Munyaneza ou Boris Charmatz.