Marcelo Evelin

Dança Doente

Archive 2017
T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National
19 – 23 octobreoct.
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Une pièce de Marcelo Evelin/Demolition Incorporada
Concept et chorégraphie, Marcelo Evelin
Création et interprétation, Andrez Lean Ghizze, Bruno Moreno, Carolina Mendonça, Fabien Marcil, Hitomi Nagasu, Marcelo Evelin, Márcio Nonato, Rosângela Sulidade, Sho Takiguchi
Dramaturgie, Carolina Mendonça
Collaboration artistique, Loes Van der Pligt
Lumières, Thomas Walgrave
Mise en espace, Marcelo Evelin
Son, Sho Takiguchi
Conseils costumes, Julio Barga
Danse traditionnelle japonaise, Heki Atsushi
Voix off, Ohono Yoshito
Photographie, Maurício Pokemon
Vidéo, José Huedo, Maurício Pokemon
Direction technique, Luana Gouveia
Conseil recherches, Christine Greiner
Remerciements à Tauana Queirós
Production, Materiais Diversos + Regina Veloso Demolition Incorporada
Diffusion, Sofia Matos /Materiais Diversos | Abroad, CAMPO | Brazil
Coproduction Gouvernement brésilien ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Teatro Municipal do Porto – Rivoli – Campo Alegre (Porto) ; Kyoto International Festival of Performing Arts ; Spring Festival (Utrecht) ; Tanz Im August / HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Teatro Municipal Maria Matos (Lisbonne) ; Alkantara Festival (Lisbonne) ; Festival Montpellier Danse ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Gothenburg Dance and Theatre Festival ; TanzHaus nrw (Düsseldorf) ; Vooruit (Gent) ; La Bâtie – Festival de Genève ; T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Projet co-produit par NXTSTP, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne
Accueil en résidence Teatro Municipal do Porto – Rivoli – Campo Alegre (Porto), Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main), CAMPO | gestão e criação em arte contemporânea (Teresina), PACT Zollverein (Essen), Vooruit (Gent), Studios C de La B (Gent)
Spectacle créé le 5 mai 2017 au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

Comme s’il revenait aux origines étymologiques de la chorégraphie – l’art d’écrire la danse par caractères, figures et signes –, Marcelo Evelin façonne une pièce animale, irrévérencieuse, à la ponctuation rituelle et tribale. Dança Doente est, par-delà la danse, graphie en mouvement.
Marcelo Evelin considère ici la danse comme une maladie ou, plus précisément, comme un symptôme de ce moment où le corps altère sa perception de lui-même, se sent infecté par le monde, traversé par des forces qui le vident et le rebutent. L’artiste emprunte au créateur du butô Hijikata Tatsumi quelques écrits, une imagerie surtout, des situations dansées dont émane peu à peu, lovée entre fascination et fiction, une somptueuse fantasmagorie. Le travail sur les costumes et la lumière compose avec le geste et les corps des neuf interprètes, de tous horizons et de toutes générations, une véritable stylistique picturale dans l’espace du vivant. Une langue imaginaire s’élève de l’air qui se lézarde, un chuchotement se glisse dans les fissures pour nous livrer quelques mots de la sœur siamoise de la vie : la mort. Sur une composition sonore de Sho Takiguchi proche de la transe, ce sont différents lieux, plusieurs époques, le monde entier qui affleurent, ainsi qu’un univers invisible, celui des morts qui vivent en nous et nous (é)meuvent. Dans un rapport poreux, sensible et sensitif avec le public, la pièce prend l’allure d’une danse virale et contagieuse, qui advient comme une prémonition de la mort, tout en réaffirmant prodigieusement la puissance de la vie.

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