Lucia Calamaro
La Vita ferma. Sguardi sul dolore del ricordo
Texte et mise en scène, Lucia Calamaro
Avec Riccardo Goretti, Alice Redini, Simona Senzacqua
Assistante mise en scène, Camilla Brison
Décor et costumes, Lucia Calamaro
Peintures, Marina Haas
Directeur technique, Loïc Hamelin
Accompagnement et diffusion international, Francesca Corona
Production Sardegna Teatro, Teatro Stabile dell’Umbria/Terni Festival // Coproduction et coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec Teatro di Roma // Avec le soutien de Angelo Mai et PAV // En partenariat avec France Culture // Spectacle créé le 18 septembre 2016 au Terni Festival
Drame de la pensée en trois actes. Tranche de vie d’un père, d’une mère et de leur fille face à la perte d’un proche. Conçu comme un espace mental, le plateau est le lieu d’une réflexion profonde sur l’irréductible déchirure entre les vivants et les morts, que seul comble le chagrin.
De l’épineuse question de nos morts, de leur présence spectrale en nous, du rapiéçage éprouvant de leur mémoire que nous souhaiterions digne d’eux, du sentiment de culpabilité irrémédiablement lié à la perte, Lucia Calamaro fait le pivot de sa pièce. Dans l’entre-deux, vie-mort, il n’y a qu’un fil : celui de la nostalgie, douloureuse, fil qu’il appartient aux vivants de couper ou de maintenir, comme si ceux qui restaient avaient le pouvoir d’accorder ou de retirer une existence. Les trois actes s’attellent à déployer tous les possibles entre les deux murs d’une implacable alternative : entretenir le souvenir pour sauver nos morts, tenter d’oublier pour se sauver soi-même. La Vita ferma réalise un double morceau de bravoure : dans la dramaturgie, en mettant en scène aussi bien les disparus que les endeuillés, mais aussi dans le ton, convoquant une extrême vitalité et un humour décapant pour parler de la mort. Une strate plus souterraine s’esquisse au creux de cette fresque familiale : partant de la question de la fidélité du souvenir de l’autre, souvent tronqué, fragmentaire, réinventé, l’artiste pointe du doigt notre propre et permanente recherche d’identité.
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